En cherchant un album dont j’aurais pu vous parler, je suis tombé, sur le premier album d’un groupe auquel je ne pensais plus, et qui m’avait emballé lors de sa parution en 1989, NUCLEAR VALDEZ, « I AM I« . Un disque plein de fraicheur, de rocks jouissifs, intéressant à plus d’un titre, un nouveau groupe américain aux origines diverses, cubaines et mexicaines, mélangeant rock, country, aux accents tex-mex, avec cette petite épice particulière, qui donne aux morceaux une saveur spéciale, agréable à l’oreille.
« Summer«
« Hope«
On ne savait peu de chose de NUCLEAR VALDEZ, les membres du groupe étaient tous nés hors des Etats-Unis, et s’était fixé à Miami. On y trouvait FROILAN SOSA vocaux et guitares, JUAN DIAZ basse et vocaux, JORGE BARCALA lead guitares, ROBERT SLADE LeMONT batterie. Avec mes potes de l’époque, dont un grand, grand malade Guy L’américain, dont je vous ai déjà parlé précédemment, chanteur à la voix superbe, dictionnaire musical, vendeur de disques chez un des rares ( à l’époque) importateurs de raretés U.S, « Copa Music », aux Puces de Saint-Ouen, fou de musique principalement américaine, présentant une émission
« Trace The Thunder«
» Unsung Hero (song for Lenny Bruce)
de radio live tous les mercredis, en direct du Chesterfield Cafe, « Qui Veut La Peau De Guy l’Américain « , je ne sais même pas si elle existe encore, mon éloignement de Paris, m’a fait perdre de ses nouvelles, et ne nombreux contacts… Un des producteur du groupe était venu à Paris, et s’était rendu chez Copa Music, qui avait été un des plus gros vendeur de l’album lors de sa sortie. Et bien sur il était tombé sur Guy, of course !!! Qui l’avait invité à passer une soirée à Paris by Night avec notre petite bande.
« Strenght«
Nous nous étions vraiment bien marrés, nous l’avions emmené bouffer dans un petit bistrot sympa de la rue Saint-Denis, où tout le monde s’était bien foutu de ma gueule, surtout Guy, car j’avais eu le malheur de dire que j’aimais Jethro Tull, et le Guy de monter sur la table (le resto était plein) et de faire une imitation de Ian Anderson, avec sons et lumières, je vous laisse imaginer la suite…
Tous les clients du restaurant ne regardaient que nous, et se marraient. La soirée s’était terminée au Bois de Boulogne au petit matin !!! On avait passé une super soirée. Le producteur de NUCLEAR VALDEZ, au moment de se dire au-revoir, avant de partir en taxi vers son hôtel, nous a tout de même dit qu’il n’avait jamais vu des timbrés comme nous, même chez lui aux States, ça nous a bien fait plaisir, pour un beau compliment, c’était un beau compliment…
« Eve«
Enfin tout ça pour vous dire que cet album « I AM I« est un bien bel album, et que certains titres une fois entrés dans votre tête ont bien du mal à en sortir, des morceaux comme SUMMER, dont les paroles ont un relent de cigares castristes de triste mémoire, HOPE, TRACE THE THUNDER, IF I KNEW THEN, STRENGTH, EVE, et RUN THROUGH THE FIELDS, sont de superbes morceaux, de petites pépites bien construites, jouées comme si demain n’existait pas, live dans le studio.
« Apache«
« Run Through The Fields«
Le groupe existait avant l’album, mais c’est ce dernier qui les propulse au grand jour, et de nombreux titres sont des hits, un peu partout dans le monde. NUCLEAR VALDEZ a ouvert pour de nombreux groupes passant à Miami, Living Colours, Jane’s Addiction, Dead Milkmen, Ron Wood, Hoodoo Gurus. Ils tournèrent également à travers les Etats-Unis en première partie du magnifique groupe The Hooters, ainsi que pour The Church aux USA et en Europe.
« Where Do We Go From Here«
Deux albums suivront, mais aucun n’aura la force, la puissance et le charme de ce premier album.
« I AM I« est le genre d’album qui vous réconcilie avec le bon rock U.S / tex-mex, il fait du bien dans la tête, rend le ciel plus bleu, et vous met de bonne humeur. Il démontre que la musique peut être vraie, naturelle, vivante, et ça c’est déjà énorme…
« Rising Sun«
Le groupe s’est reformé en 2013, et tourne aux Etats-Unis et au Mexique.