Un bon groupe, est celui qui laisse des traces indélébiles de son passage, qu’il soit immensément célèbre ou non, c’est celui dont on peu fredonner certaines de ses chansons le matin au réveil, et l’avoir toujours en tête le soir venu… HOOTERS fait partie de ceux-ci… ERIC BAZILIAN (vocaux, guitares), ROB HYMAN ( vocaux, claviers), et le producteur Rick Chertoff, copains de l’université de Pennsylvanie, se réunissent souvent pour jouer et jammer ensemble. Ils participent à deux projets Baby Grand et Amore. Ce dernier gravera un album sans grand succès. Durant l’année 1984, nos deux amis font parti du groupe de Cyndi Lauper, le temps que la demoiselle se trouve ses propres musiciens à la hauteur de ses ambitions. ROB HYMAN signe pour la miss, le tube planétaire Time After Time. En 1985 accompagnés de JOHN LILLEY (guitare), ANDY KING (basse), DAVID UOSIKKINEN (batterie), ERIC BAZILIAN & ROB HYMAN, sous le nom de HOOTERS
1. « Satellite«
sortent un album NERVOUS NIGHT. HOOTER qui en argot jamaïquain est un instrument hybride entre l’harmonica et le clavier, le mélodica. Aux Etats-Unis le succès est immédiat et considérable, certains magazines musicaux les consacrent Meilleur Nouveau Groupe… Le groupe tourne et à chaque concert le public est plus nombreux. C’est durant cette époque qu’il participe au fameux concert Live Aid à Philadelphie, en juillet 1985. L’album est certifié Or ou Platine selon les pays. Ne demandez pas pour la France, comme d’habitude, à la traîne des autres, chez nous rien !!!
2. « Karla With A K » (extrait)
La carrière du groupe décolle vraiment, et durant les tournées, BAZILIAN & HYMAN commencent à travailler le prochain disque. En 1987 HOOTERS pondent leur troisième disque, une pure merveille, ONE WAY HOME, entre country, reggae, folk, instants médiévaux et celtiques, rock sombre, ou rural à la John Mellencamp, les influences sont nombreuses et variées, mais fabuleusement bien assimilées et mélangées en un melting pot savoureux et diaboliquement efficace…
3. « Johnny B«
Les compositions sont superbes et démontrent si besoin est la qualité de songwriters d’ERIC & ROB, qui signent la majorité des morceaux. L’album grimpe à la 27ème place du Billboard 200. Indéniablement le groupe apporte quelque chose de nouveau dans le monde du rock U.S, une palette de couleurs inhabituelles, fortes ou douces, mais avec une épice spéciale, qui leur appartient en propre… L’orchestration est parfaite, et les arrangements superbes. Cette fois-ci la France ne fait pas la sourde oreille, on peut entendre HOOTERS sur certaines radios, et voir leurs vidéos sur la 6. Le disque est couronné partout dans le monde soit Or ou Platine.
4. « Graveyard Waltz«
L’album suivant sort en 1989 ZIG ZAG, pour beaucoup, il est encore supérieur. Mais c’est sur ONE WAY HOME que je m’arrête aujourd’hui. Cet album est vraiment impressionnant de puissance, de rigueur, de mise en place, de qualité.
Il est tellement rare de trouver un disque parfait, que lorsque l’on en tient un, il ne faut surtout pas le lacher… Et cet album frôle la perfection, ils sont peu à l’atteindre, même à l’entrevoir. Dès les premières mesures de « SATELLITE » on est pris, entraîné dans une espèce de danse folle entre country-rock et musique celtique, splendide. La bonne vieille country fait son apparition dès l’intro du morceau suivant « KARLA WITH A K », accordéon et guitare acoustique, mais toujours ces de petites phrases sorties du moyen-âge, et de l’Ecosse… Inhabituel et beau.
5. »Fightin’ On The Same Side » (extrait)
Le titre est entrainant et sonne un peu Mellencamp, ce qui n’est pas un petit compliment !!! Avec le morceau suivant « JOHNNY B »
on retrouve une intro possédant un esprit similaire, médiévale que vient casser l’entrée du groupe. Ce titre est un chef-d’oeuvre, une petite merveille à tout point de vue, tout y est ciselé, travaillé, en place, et pour terminer en beauté, la fin est le reflet du début. Du grand Art !!! La suite est beaucoup plus sombre « GRAVEYARD WALTZ », sur un rhytme de valse lente, la guitare égrène à la wah-wah ses notes, tristes et lanscinantes comme un rock de l’ombre. Le titre suivant possède un léger accent reggae-cajun-rock, « FIGHTIN’ ON THE SIDE », toujours l’accordéon omniprésent dans presque tous les morceaux, très sympa. « ONE WAY HOME » reggae-rock également, une bonne voix rugueuse à souhait, qui pousse fort.
6. « One Way Home » (extrait)
« WASHINGTON’S DAY » commence en faux blues, pour envoyer un refrain du genre à faire lever les bras en concert, du vrai binaire bien gras et souple en même temps, succès assuré.
7. « Washington Day » (extrait)
Avec « HARD ROCKIN’ SUMMER », on revient sur les terres d’un Mellencamp, avec des claviers aux relents de Springsteen, et un bon chorus de guitare, bien senti.
8. « Hard Rockin’ Summer«
Le dernier titre de ce superbe album « ENGINE 999″ sonne comme un morceau du Boss du New Jersey, caisse claire au fond du temps, choeur, claviers, un titre qui en concert doit être infernal, avec une voix au bord de la rupture, ce qui est vrai dans de nombreux morceaux, et un groove qui tourne comme dans un bain d’huile. Voilà, le disque s’arrête, plus de 42 minutes de plaisir simple, vrai. Ca fait du bien aux oreilles et au coeur. Essayez de vous trouver cet album magnifique, je sais, j’ai apposé de nombreux qualificatifs à ce disque, mais je vous assure qu’il les mérite. Si vous ne trouvez pas commandez-le, ne passez pas à côté de ce bijou de fraîcheur, de plaisir, de Musique, avec un grand M…
9. « Engine 999«
le genre de joyau que très peu de musiciens sont capables de pondre et qui met tout le monde d’accord… Hélas pour le groupe, il split en 1995, après 15 ans de vie commune, pour mieux se reformer en 2001…
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