JOHN CAMPBELL : « ONE BELIEVER ». 1991

Image (266)

JOHN CAMPBELL est né en janvier 1952, en Louisiane. Il est pratiquement élevé par sa grand-mère qui l’initie dès son plus jeune âge à la « Lap Steel Guitar ». Il reçoit sa première guitare pour ses cinq ans. Il déménage avec ses parents à Baton Rouge, puis au Texas. Il y rencontre d’autres musiciens.

JC-JA-NY1

Et dès ses treize ans, il assure déjà des premières parties de pointures comme Clarence « Gatemouth » Brown, Son Seals, Albert Collins. Passionné de courses automobiles et de dragsters, son autre passion avec le Blues, alors qu’il est encore ado, il subit un grave accident qui lui fait frôler la mort.

John-Campbell-300x297

 

Côtes fracturées, enfoncement d’un poumon, perte de son œil droit, graves blessures au visage, qui lui laisseront à vie de vilaines cicatrices. Durant cette « expérience » alors qu’il est cliniquement mort , il racontera avoir vu « une lumière éblouissante ». Il mettra à profit son année de convalescence pour se remettre plus sérieusement à

JC-Blueprint1

la guitare, et affiner son style en écoutant inlassablement  Lightnin ‘ Hopkins, John Lee Hooker, et Muddy Waters et en apprenant leurs petits trucs… Grace à cela, il trouve sa voie intérieure, et la spiritualité qui lui permettent d’affronter ses cauchemars.

3890c2612abf9df9745272a9699e2ab5_full

A seize ans il part tenter sa chance à la Nouvelle Orléans, jouant au coins des rues. En 1985 il s’installe à New York, où il ouvre pour des grands noms du Blues. Un soir ou JOHN CAMPBELL assure une première partie, Ronnie Earl est dans la salle, et reste estomaqué par la voix et le jeu de guitare du jeune homme. Ils feront plusieurs scènes ensemble avant que Ronnie Earle ne produise le premier album du jeune CAMPBELL  « A MAN AND HIS BLUES »

MI0000622722

qui sort en 1988 sur le label CrossCut Records. L’album ne rencontre que très peu de succès, mais se trouve tout de même nominé pour les W.C Handy , les Grammy Awards du Blues. Cette même année JOHN CAMPBELL participe au Mississippi Delta Blues Festival, en tant que révélation Blues,

Iohn C 2

ainsi qu’au New Orléans Jazz & Heritage Festival.  A New York, il est remarqué par l’agent de Dr John, très impressionné, qui va lui faire signer un contrat avec le label Elektra. JOHN CAMPBELL y enregistre son second album, en 1991, l’unique, le splendide « ONE BELIEVER »

Image (266)

dans lequel il est accompagné par les musiciens de Robert Cray. L’album possède un son bien à lui, sombre, lourd, électrique, diabolique. L’album est très bien accueilli, et connait un grand succès aux Etats-Unis et en Europe. La France ne sera pas épargné heureusement.

JC-pressPhoto-one-believer

 Le succès ne changera pas son mode de vie pour autant. Il continuera de jouer dans les petits bars et même dans la rue. La même année JOHN se marie, et c’est Dr John qui les unie, devant un parterre de Hell’s Angels. En 1993, JOHN CAMPBELL sort son troisième disque « Howlin’ Mercy »

MI0002126316

plus dark encore que le précédent, et plus lourd, contenant une version d’un titre popularisé par Led Zeppelin  « When The Levee Breaks » de Memphis Minnie. Toujours aussi bien accueilli à travers le monde, JOHN CAMPBELL entame une tournée en Europe avec Buddy Guy. Toutes les dates affichent complet et c’est un vrai triomphe.

MI0001394845

A cause de l’accident auquel heureusement il a survécut, et aussi à cause des excès de drogues, JOHN CAMPBELL possède une santé fragile. De plus une chose l’obsède, mourir durant son sommeil, de ce fait il dort très peu, voir rarement.

shreve056

Il fatigue plus vite que le commun des mortels. Au retour de sa tournée il entre en studio pour commencer à travailler des titres de son prochain album, avec Tommy Shannon, le bassiste des Double Trouble de Stevie Ray Vaughan.

jc-best-photo

Malheureusement pour nous tous, et surtout pour lui, JOHN CAMPBELL décède dans son sommeil, la nuit du 13 juin 1993,  à l’âge de 41 ans. Il sera incinéré avec des objets personnels, des talismans. Le service se fera le 17 juin avec un éloge de Dr. John.

john C 1

L’urne sera transportée jusqu’à sa demeure sur une moto suivie d’une procession de Hell’s Angels. JOHN CAMPBELL était en train de redonner une nouvelle vigueur au Blues, de le faire renaître en y insufflant un chant différent, de sa voix sombre et palpitante…

JC-Frank-Esquire

Si vous ne connaissez pas JOHN CAMPBELL et que vous aimez le Blues, le Blues-Rock, jetez donc deux oreilles sur ce splendide album qui illuminera d’un soleil noir, chacune de vos écoutes…

 JC-D-JohnStage3-c

***************

EXTRAITS DE « ONE BELIEVER »

***************

1. DEVIL IN MY CLOSET

***************

2. ANGEL OF SORROW

***************

3. WILD STREAK

***************

4. COULDN’T DO NOTHING

***************

5. TINY COFFIN

***************

6. WORLD OF TROUBLE

***************

7. VOODOO EDGE

***************

8. PERSON TO PERSON

***************

9. TAKE ME DOWN

***************

10. ONE BELIEVER

 

Image (266)

 

One thought on “JOHN CAMPBELL : « ONE BELIEVER ». 1991

  1. DUCHET dit :

    Bonjour,

    J’ai eu la chance de le voir plusieures fois, ce fut une révélation !!!

    Il était possédé, et convertissait son auditoire.

    Le blues est depuis ma religion, régulièrement j’honore sa mémoire en réécoutant tous ses albums, ainsi qu’un pirate d’un de ses concerts.

    Merci de lui avoir rendu un si bel hommage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.