JOHN McLAUGHLING est né en Angleterre en 1942. Son premier instrument est le piano, qu’il apprend à l’âge de neuf ans. Mais deux ans plus tard, il se tourne vers la guitare, qu’il étudie seul. Après une participation remarquée de plusieurs années au sein de l’orchestre de Miles Davis, pour certains albums essentiels, préfigurant ce qui allait devenir le Jazz-Rock, « In A Silent Way« ,
« Bitches Brew« ,
1/2. « Eternity’s Breathe Part 1 & 2«
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McLAUGHLING devenu disciple du gourou Shri Chinmoy, prend le nom de MAHAVISHNU, sort un album solo « My Goals Beyond« (1970),
puis fonde l’un des principaux groupes de Jazz-Rock des années 70′ « MAHAVISHNU ORCHESTRA » au sein duquel jouent, BILLY COBHAM batterie,
JAN HAMMER claviers,
JERRY GOODMAN violon
et RICK LAIRD à la basse.
3. « Lila’s Dance »
Entre temps, McLAUGHLING joue, pour le fun avec Jimi Hendrix, Buddy Miles et Dave Holland… Espérons qu’un jour, quelqu’un aura la fabuleuse idée de diffuser ces enregistrements…
Des boots circulent, mais je n’en connais pas la qualité… En 1971, avec son nouveau groupe McLAUGHLING enregistre « The Inner Mountain Flame« . Le succès est phénoménal, critiques et public sont sur les fesses à travers le monde. Le groupe tourne sans discontinuer de pays en pays.
La formation est exceptionnelle de qualité, de cohésion et de maîtrise instrumentale. BILLY COBHAM qui joua également avec Miles,
4. « Can’t Stand Your Funk »
devient une star à part entière, comme JAN HAMMER. La musique interprétée par le MAHAVISHNU ORCHESTRA propose une approche nouvelle, ouverte aux technologies des années 70′.
Dans son sillage, d’autres groupes feront leur apparition, l’extraordinaire Return To Forever de Chick Corea, avec Al DiMeola, Stanley Clark, Lenny White,
l’excellent mais brouillon Eleventh House de Larry Coryell avec Alphonse Mouzon derrière la batterie,
l’envoûtant Weather Report de Joe Zawinul et Wayne Shorter ou joua le regretté Jaco Pastorius,
et l’original groupe allemand de Klaus Doldinger, Passport.
Sans compter toutes les imitations…
5. « Pastoral »
Le Jazz-Rock est au summum de sa popularité, il réuni le fan de Rock, et le passionné de Jazz… MAHAVISHNU ORCHESTRA joue à guichets fermés, y compris à l’Olympia de Paris… En 1972, le groupe sort une merveilleuse galette, d’une grande richesse « Birds Of Fire« .
6. « Faith »
es ventes du disque sont énormes. MAHAVISNU ORCHESTRA devient le groupe phare de cette nouvelle musique, même si, deux ans auparavant Christian Vander avec Magma,
avait déjà posé la première pierre de fondation de ce type d’édifice musical, sans se poser de questions quant au style joué, Rock, Jazz ou Jazz-Rock, ou autre…Bref … Sur sa lancée, MAHAVISHNU ORCHESTRA sort un album live, « Between Nothingness And Eternity«
Malgré tout, au sommet de sa popularité et de son art, JOHN McLAUGHLING décide d’arrêter le groupe.
A l’époque l’explication qui courait était celle-ci, COBHAM devenu une star veut que son nom soit associé à celui de McLAUGHLIN, estimant que le public vient autant pour lui,
que pour le groupe ou le guitariste, ce qui aurait donné JOHN McLAUGHLING/BILLY COBHAM MAHAVISHNU ORCHESTRA.
De sérieux problèmes apparaissent au sein du groupe, et plus tôt que de les agraver, la dissolution semble à McLAUGHLING la solution la plus évidente…
Mais heureusement, en 1974, le MAHAVISHNU ORCHESTRA renaît à la vie tel un phoenix, avec de nouveaux musiciens pour un album avec le London Symphonic Orchestra, dirigé par Michael Tilson Thomas, « Apocalypse« ,
l’album contient de très belles choses, et des moments nettement moins palpitants. Il ne réussit pas à convaincre complètement ni le public, ni les critiques, par contre les nouveaux musiciens sont parfaits.
Il faudra attendre l’année suivante 1975 et la parution du splendide « VISIONS OF THE EMERALD BEYOND » pour que le groupe arrive à convaincre de nouveau.
6. « Cosmic Strut »
Il sonne beaucoup plus fort, plus rock, plus mouvant, plus puissant. Les fans attendaient au tournant le remplaçant de BILLY COBHAM, ils ne furent pas déçus. Dès le premier morceau, le nouveau venu, NARADA MICHAEL WALDEN, fait oublier jusqu’au nom de son prédécesseur !!!
8. « If I Could See » / 9. « Be Happy »
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Parsemant chaque morceau d’un feu d’artifice de roulements, de descentes, de frisés, comme un fou furieux, en faisant parfois même un peu trop… Le reste du groupe se compose de JEAN-LUC PONTY violon, RALPH ARMSTRONG basse, GAYLE MORAN vocaux et claviers, STEVEN KINDLER, CAROL SHIVE violons, PHILLIP HIRCHI violoncelle, BOB KNAPP trompette, flûte, vocaux, et RUSSEL TUBBS aux saxophones.
Les chorus de guitare et de violon sont monstrueux, violents, ravageurs. La musique est complexe mais jouée de telle manière qu’elle en devient accessible à tous, ponctuée de belles lignes de basse et le jeu ahurissant de WALDEN
10. « Earth Ship »
qui remplit complètement l’espace. Les tempos peuvent être doux et lents, comme à l’opposé rapides et furieux, mais les mélodies sont toujours superbes et travaillées comme une pièce d’orfèvrerie…
Des breaks et des variations parsèment les morceaux, comme différentes pièces d’un gigantesque puzzle rappelant par certains traits, des phrases que l’on entendra dans le Rock-Progressif.
« VISIONS » est un album hors du temps, je le trouve toujours aussi impressionnant quand je l’écoute aujourd’hui,
sa force et sa puissance sont intactes. La magie opère encore. Quand un album est bon en 1975, il est toujours aussi bon en 2015…
11. « Pegasus » / 12. « Opus » / 13. « On The Way Home To Earth
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