C’est en février 2013 que Netflix, sur sa plateforme de VOD lançait sa première série. Et pour une première, elle se devait de frapper fort, très fort. Car dans l’absolu les bonnes séries américaines sont pléthores!! Aussi doit-elle se démarquer, pour proposer quelque chose de nouveau, d’intéressant, et c’est justement ce qui va se passer. Adaptée d’une série britannique éponyme, « HOUSE OF CARDS » va littéralement faire exploser les codes des séries politiques connues jusque là.
Très attendue, d’une qualité exceptionnelle, rigoureuse dans les détails, coproduite et développée, s’il vous plait, par DAVID FINCHER et KEVIN SPACEY entre autre
De plus, elle profite de la réalisation léchée de FINCHER ( Alien 3/Se7en/ The Game/Fight Club/Panic Room/Zodiac/Benjamin Button/Millénium/Gone Girl ) pour les deux premiers épisodes. Ecrite par le scénariste BEAU WILLIMON, passionné de politique, (qui a longtemps travaillé dans l’ombre d’ Hilary Clinton) sur la base du roman de Michael Dobbs, et de la série anglaise, remixée à la sauce américaine « HOUSE OF CARDS » nous fait suivre l’histoire de Frank Underwood (KEVIN SPACEY) homme politique très éminent, expérimenté, rusé, habile, dur, séduisant,
charismatique et calculateur, membre du Parti Démocrate au Congrès américain, ayant, grâce à de nombreux appuis, aidé à l’élection du nouveau Président des Etats-Unis, Garett Walker. Ce dernier comme gage de sa gratitude devait le nommer,
une fois élu, au poste de Secrétaire d’Etat. Mais une fois à la tête du pays, le Président Walker revient sur sa parole, et nomme quelqu’un de plus jeune. Une fois le choc passé, blessé dans son amour propre, Underwood, furieux, fait tout ce qu’il peut, aidé en cela par son ambitieuse épouse Claire ( merveilleuse ROBIN WRIGHT)
pour évincer et détruire tout ceux qui l’on trahi. Manipulant les gens comme un joueur d’échec bouge les pièces sur un plateau, il n’aura de cesse de briser tout ceux qui se trouveront sur son chemin, tout lui sera bon, mensonge, traitrise, trahison, disparition, sexe. A présent Frank Underwood suit ses propres règles pour parvenir à ses fins politiques.
Les treize épisodes de cette première saison, nous immergent dans les coulisses de la Maison Blanche, où chacun peut être le pantin d’un autre sans s’en douter. La qualité de cette série, son réalisme minutieux, tout y est soigné pour coller le plus possible à la réalité, une mise en scène totalement maîtrisée, des dialogues qui font mouche. KEVIN SPACEY en vieux briscard, imbu de lui même, dominateur, craint mais respecté est hallucinant de vérité. Et puis, il y a ce gimmick très fort, l’aparté.
Quand de temps à autre il se penche, ou fixe la caméra, à l’insu de tous, nous regarde dans les yeux, pour nous parler, et nous dire ses véritables pensées, c’est tout simplement génial. Nous sommes dans la connivence. Le couple qu’il forme avec sa femme Claire ROBIN WRIGHT est machiavélique sous des airs enchanteurs et toujours tellement sympathiques.
Toujours en empathie avec les faibles, les plus vulnérables, pour mieux pouvoir les sacrifier sur l’autel de leur désir. Mais par instant on sent entre eux des non-dits, des secrets cachés que l’autre connait, mais n’en parle jamais. L’osmose entre eux est totale. Mais attention à celui ou celle qui se dresse sur leur chemin. On ne gagne pas contre le diable.
A leurs côtés de remarquables acteurs, investis chacun dans son personnage, accroît encore la crédibilité de cette histoire de pouvoir. Car le maître mot de « HOUSE OF CARDS » est la possession du Pouvoir. Celui qui détient le pouvoir possède la clef de tout. C’est déjà ce que nous apprend le premier épisode, en plus de nous présenter les principaux protagonistes.
Que de sourires sur les visages dont les cœurs ou les tripes saignent. Episode signé de main de maître par DAVID FINCHER éblouissant de technique, d’une production parfaite, maitrisée au cordeau. Oui, cette série est fantastique, et même si la politique américaine est bien différente de la notre, c’est avec passion que l’on suit les « aventures« de Frank Underwood, en se demandant où veut il aller, que cherche-t-il réellement à faire.
Les critiques sont unanimes pour couvrir d’éloges « HOUSE OF CARDS », pour beaucoup la meilleur série de 2013. Metacritic sur une moyenne de 25 critiques lui donne la note de 76 sur 100, Pour Rotten Tomatoes, elle obtient la moyenne de 84% sur une base de 32 critiques : « Soutenu par de grandes performances d’acteurs – notamment KEVIN SPACEY-
et une mise en scène maîtrisée, HOUSE OF CARDS est un drame sophistiqué et passionnant qui pourrait redéfinir la manière de produire les œuvres télévisuelles ». Le Président Obama lui même est un grand fan de la série.
Le journal USA Today encense la série, notamment les performances de KEVIN SPACEY et ROBIN WRIGHT, déclarant : « Si vous pensez que les dirigeants des chaînes de télévision sont nerveux, imaginez les acteurs qui devront affronter ces deux-là lors de la cérémonie des Emmy Awards ».
Le Denver Post estime que la série est « profondément cynique, tant envers les êtres humains que la politique, jubilant presque en brossant le portrait de l’ambition sans limites ». Elle ajoute : « HOUSE OF CARDS est un essai acerbe sur le pouvoir et la corruption ».
Le New York Times juge en revanche que la qualité du scénario n’égale pas toujours le grand talent des interprètes : « Malheureusement, les répliques de M. SPACEY ne s’accordent pas toujours avec la puissance subtile de son jeu… Toutefois, il s’agit d’un divertissement devant lequel on se délecte de la face cachée de la politique, bien connue mais néanmoins divertissante ».
Beaucoup de mystères s’éclaircissent lors des derniers épisodes, mais nous annoncent en même temps que ce n’est que le premier round d’un match loin de se terminer… Quelques récompenses obtenues…
- Primetime Emmy Awards 2013 : meilleure réalisation pour une série télévisée dramatique pour David Fincher (Chapter 1)
- Primetime Creative Arts Emmy Awards 2013 :
- Meilleure distribution pour une série télévisée dramatique pour Laray Mayfield / Julie Schubert
- Meilleure direction artistique pour une série à caméra unique pour Eigil Bryld (Chapter 1)
- Webby Awards 2013 : récompense spéciale pour Kevin Spacey et Dana Brunetti
- Costume Designers Guild 2014 : meilleurs costumes pour une série télévisée contemporaine
- Golden Globes 2014: meilleure actrice dans une série télévisée dramatique pour Robin Wright
- Peabody Award 2014
- Satellite Awards 2014 : meilleure actrice dans une série télévisée dramatique pour Robin Wright
- Writers Guild of America Awards 2014 : meilleur scénario d’une nouvelle série télévisée pour Kate Barnow, Rick Cleveland, Sam R. Forman, Gina Gionfriddo, Keith Huff, Sarah Treem, Beau Willimon
- Golden Globes 2015 : Meilleur acteur dans une série dramatique pour Kevin Spacey
- Screen Actors Guild Awards 2015 : Meilleur acteur dans une série dramatique pour Kevin Spacey
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