BRUCE SPRINGSTEEN : « THE RISING » . 2002

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En 1996, BRUCE SPRINGSTEEN et son épouse PATTI SCIALFA reviennent vivre dans le New Jersey, avec leurs enfants, pour le plus grand bonheur de leurs fans, qui leurs avaient reproché de partir telle une star intouchable à Los Angeles, dans les paillettes inutiles et fausses, bien trop loin de ses racines, de son enfance, de son adolescence, de sa vraie vie! Et de retour, il se mêle à la vie de son quartier, de sa ville, il redevient un « homme simple », on le voit regardant des parades, à Freehold, son fils perché sur ses épaules.

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A partir du milieu des années 1980, Toby Scott l’ingénieur du son de BRUCE, écoute tous les morceaux du groupe afin de les numériser et ainsi de pouvoir les sauvegarder. Morceaux, concerts, inédits, chute de studio, ébauche de titres qui ensuite furent enregistrés d’une façon différente, tout y passe, et dieu sait si BRUCE a écrit des centaines de chansons qui sont restées pour x raisons dans ses tiroirs. Jusqu’en 1997, Toby Scott en comptabilise trois cent cinquante, dont la plus part sont excellentes, et auraient bien mérité leur place dans un disque…

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L’idée germe d’un album regroupant des morceaux inédits sur différentes périodes. Mais certaines petites choses qu’il entend ne plaise pas au BOSS qui décide de réunir tous ses musiciens pour rejouer quelques titres. Ça y est, BRUCE donne son accord, et c’est un coffret qui sort en 1998, intitulé « Tracks » , contenant soixante six morceaux, répartis sur quatre CD, le tout accompagné d’un livret, où figurent les paroles des chansons et des notes explicatives. Il y a même un titre composé pour ses potes du « E STREET BAND », « Blood Brothers », « Frères de Sang »

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Quelques semaines plus tard, c’est BRUCE lui même qui téléphone à ses anciens complices, pour leur proposer des retrouvailles musicales, mais doit-il également appeler STEVE VAN ZANDT qui était parti de lui-même avant la tournée « Born In The USA »STEVE son vieil ami au même titre que CLARENCE. Miracle le « E STREET BAND » se retrouve au grand complet et les répétitions peuvent commencer. Mais curieusement, BRUCE n’est pas entièrement satisfait, il ne retrouve pas la magie d’antan. Jusqu’au jour où pour les répétitions, il décide de faire entrer des fans, qui n’en demandaient pas tant. Et là, comme par miracle devant son public, même peu nombreux pour l’occasion, l’osmose, la complicité, la magie revient tout naturellement !!!

20031004WP 3/x Bruce Springsteen along with his band Nils Lofgren, Clarence Clemmons, Max Weinberg on drums Steven Van Zandt Patty Scialfa and Gary Talent during The Rising at the Bruce Springsteen and the E Street Bands final show at Shea Stadium on 10/4/2003. WILLIAM PERLMAN-THE STAR-LEDGER

Le « Reunion Tour » aura bien lieu. Les répétitions continuent de plus belles, lorsque la nomination de BRUCE au « Panthéon du « Rock and Roll Hall Of Fame » est annoncée pour mars 1999. La cérémonie est superbe, l’intronisation faite par le chanteur Bono, BRUCE prend la parole et remercie toutes les personnes grâce à qui il se trouvait là aujourd’hui, ses parents bien sur, Mike Appel, Martin Landau et tout naturellement chaque membre du E STREET BAND y compris les musiciens du tout début tels David Sancious, Vini Lopez, Ernest « Boom » Carter. Comme de coutume, à la fin de son petit speech, BRUCE prend sa guitare accompagné par un E STREET BAND fraichement réuni depuis seulement deux semaines, et bien entendu c’est un moment magique et inoubliable !!!

Bruce Springsteen and the E Street Band perform at Madison Square Garden in New York on November 8, 2009. Springsteen performed his 1980 album "The River" in its entirety for the first time. (Nicholas Roberts/For the Star-Ledger)

(Nicholas Roberts/For the Star-Ledger)

BRUCE commence sa tournée en Europe, plus exactement à Barcelone pour deux concerts, les 9 et 10 avril 1999, puis Munich, et toutes les grandes villes du vieux continent, avant la Grande Bretagne. Cette réunion était attendu depuis plus de dix ans par les fans, et l’ambiance durant les concerts est monstrueuse. A la mi-juillet, le groupe entame la tournée américaine, avec quinze concerts au Meadowlands Arena, dans son fief du New Jersey. Il ne fallut pas plus de vingt quatre heures pour vendre la totalité des places pour tous les concerts… L’émotion était palpable au Meadowlands, et ce chacun des soirs, les BRUUUUUUCE n’en finissaient pas, le tonnerre grondait dans l’Arena.

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BRUCE SPRINGSTEEN & THE E STREET BAND sont de retour, au meilleur de leur forme, unis comme jamais, jouant mieux qu’avant, un véritable feu d’artifices de joie, de surprises et d’émotions chaque soir. Puis ce furent d’autres grandes villes avec plusieurs dates à chaque fois, Philadelphie, Boston, Los Angeles. En tout, le groupe donne cent trente trois concerts, dans soixante deux villes, sur une durée de quinze mois. Le groupe s’octroie un petit break pour se reposer, afin de repartir de plus belle, avec en apogée, en apothéose les dernières dates du Tour, dix concerts au Madison Square Garden de New York.

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Un morceau y fera polémique, « American Skin.Fourty One Shots » qui traite du racisme au Etats-Unis et plus particulièrement celui des Policiers New Yorkais qui quelques mois plus tôt avaient abattu de quarante et une balles un jeune garçon de vingt trois ans, Abadou Dialo, même pas armé, durant un simple contrôle d’identité… BRUCE invitera d’ailleurs la famille du défunt à l’un des concerts. Un DVD et un CD enregistrés durant les deux derniers concerts immortaliseront ces gigantesques et très émotionnels concerts. Le premier DVD live du BOSS !

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A plus de cinquante ans, BRUCE SPRINGSTEEN n’a strictement plus rien à prouver à personne, mais la folie du « Reunion Tour » lui donne de nouvelles envies, et il annonce ainsi que le groupe a encore un futur, rien n’est terminé! BRUCE a quelques nouvelles chansons qu’il enregistre avec son E STREET BAND, sans vraiment de direction particulière. Mais hélas, une tragédie va donner à son prochain album une seule et même direction… Le 11 septembre 2001, deux avions pilotés par des terroristes heurtent les tours jumelles du World Trade Center de New York, faisant plus de trois mille morts, un troisième avion est jeté par ses pilotes sur le Pentagone, alors qu’un quatrième grâce à l’héroïsme de ses passagers s’écrase dans un champ.

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Le terrorisme touche l’Amérique en plein coeur. BRUCE est l’un des premiers à réagir, le 21 septembre un programme spécial est diffusé à la télévision au profit des victimes, c’est un appel aux dons. BRUCE pour l’occasion avait commencé l’écriture d’une chanson « Into The Fire », mais n’étant pas terminée pour l’occasion, il interprète « My City In Ruins » qu’il avait composé pour illustrer la détérioration de la ville où tout avait commencé pour lui, artistiquement Asbury Park, et qui du coup prend une coloration toute particulière. Et c’est grâce à une anecdote qui semble tout droit sortie d’un film, que le déclic se fait pour le BOSS. Alors qu’il est arrêté avec sa voiture à on feu rouge, un fan s’approche et lui dit « …Hey BRUCE on a besoin de toi… »

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Aussitôt il se met à l’écriture de ce nouvel album qui reflètera les coeurs déchirés et accablés du peuple américain, et des New Yorkais en particulier, touchés dans leur chair, leur âme et au plus profond de leur être. Très rapidement, les chansons voient le jour. Pour les textes, BRUCE rencontre des rescapés, des veuves de victimes, des femmes de pompiers, il écoute leur détresse. Pour ce nouvel et particulier album, BRUCE se tourne vers un nouveau producteur, celui de Pearl Jam, des Stone Temple Pilots et d’autres encore, BRENDAN O’BRIEN. C’est d’ailleurs dans son propre studio que les sessions commencent.

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Pas dans le style habituel, plus tôt live en studio, mais en revenant à des manières plus traditionnelles, permettant plus d’overdubs. Tout d’abord la section rythmique avec MAX WEINBERG, GARRY TALLENT et ROY BITTAN. Ce que le son perdait en naturel, en excitation, il le gagnait en précision, en clarté, et en finesse. Puis vinrent NILS LOFGREN, CLARENCE CLEMONS,  DANNY FEDERICI et PATTI SCIALFA. Une section de cordes augmentait l’intensité dramatique de certains morceaux. Et le résultat était parfait, allant au-delà des espérances de BRUCE. Les attaques terroristes sont très peu évoquées, seuls deux titres « INTO THE FIRE » et « THE RISING » évoquent l’effondrement des deux tours jumelles,

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l’horreur de l’instant, le travail admirable des Pompiers. Les autres morceaux évoquent la perte d’un être aimé, la reconstruction d’une vie devenue solitaire, les inconnus qui sont venus aider les blessés. A la fin du mois de juillet 2002, l’album est prêt à être commercialisé. Le premier album de BRUCE SPRINGSTEEN et du E STREET BAND depuis quinze ans, un mélange de joie, de recueillement, d’allégories, de tristesse, d’espoir et de volonté… Un album très différent de ce que nous avait habitué BRUCE musicalement parlant. La campagne publicitaire précédent la sortie de « THE RISING » est sans équivalent dans la carrière du musicien.

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On le voit partout sur toutes les chaînes de télévision, on l’entend sur les ondes radiophoniques, il explique son travail, son cheminement, le pourquoi des chansons. Le 30 juillet 2002, « THE RISING » sort dans le monde entier, et devient numéro 1 du Top 200 du Billboard instantanément, et ce durant trois semaines. En une semaine il se vend plus d’un demi million d’albums. Les critiques sont toutes excellentes, et le public retrouve son idole dans toute la fécondité de son art. « THE RISING » s’impose d’emblée comme une Oeuvre majeure, primordiale, un Monument. BRUCE refait la couverture du Time Magazine sous le titre « Reborn In The USA »

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Du rock puissantes, des mid tempos et des ballades empruntes de retenues et de délicatesses. BRUCE commence la tournée à domicile dans le New Jersey,  le 7 août, une violoniste s’est jointe au « E STREET BAND », SOOZIE TYRELL. Chose rare chez SPRINGSTEEN, durant de nombreux soirs la set-list des concerts est la même, le temps pour le groupe de se familiariser, d’apprivoiser, de faire sien chaque nouveau morceau. Au bout de trois mois, tout change, les morceaux sont connus sur le bout des doigts, les automatismes sont là, l’interprétation des chansons est plus que parfaite, et chacune gagne en intensité.

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Le groupe sonne comme jamais, et les anciens titres sont joués avec une vigueur nouvelle. La tournée qui suit la sortie de « THE RISING » engrange un bénéfice de plus de deux cent vingt et un millions de dollars pour cent vingt dates de concerts…

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L’album s’ouvre sur « LONESOME DAY » un rock teinté de pure mélancolie, sur la beauté de la vie à deux, lorsque l’on se retrouve seul…

« JOUR DE SOLITUDE »

Autrefois je pensais savoir
Tout ce que j’avais besoin de savoir sur toi
La douceur de tes murmures, de tes caresses
Au fond je n’en savais pas tant que ça
La plaisanterie se retourne contre moi,
Mais ça va aller
Si je peux juste survivre à ce jour de solitude
L’enfer broie du noir un soleil se lève
Et cette tempête qui n’en finit pas
Il y a le feu à la maison, le serpent est dans le pré
Une petite revanche et cela aussi sera oublié
Cela aussi sera oublié
 Je vais prier
Mais pour l’instant, je n’ai que ce jour de solitude.
Et tout va bien,Tout va bien
Mieux vaut poser les questions avant de tirer
Les fruits amers de la trahison sont durs à avaler
Après il faut payer
Ce goût sur la langue ne s’en va pas comme ça
Qu’un règne arrive et je m’y retrouverai
Dans ce jour de solitude
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    « INTO THE FIRE », le titre suivant, un des deux premiers écrit par BRUCE, plus axé sur les attentats eux mêmes, l’effondrement des tours. La musique possède un côté country, entre gospel et blues au début avant l’arrivée du groupe, où là, elle prend de l’ampleur, et une autre dimension, celle d’une magnifique chanson, dramatique où domine la couleur rouge et jaune, celle du sang et celle des flammes, et le courage des hommes du feu montant vers l’Enfer.

« AU COEUR DU FEU »
Le ciel se déchirait, zébré de sang
Je t’ai entendu m’appeler
Et tu as disparu dans la poussière
Dans les escaliers, au coeur du feu.
Dans les escaliers, au coeur du feu
Je voulais tes lèvres, mais l’amour et le devoir
T’ont appelé quelque part plus haut
Quelque part plus haut des escaliers, au coeur du feu.
Que ta force nous donne la force
Que ta foi nous donne la foi
Que ton espoir nous donne l’espoir
3Que ton amour nous donne l’amour
Tu as prouvé ton amour,
Parmi ces champs rougeoyants, ces tons d’automne
Tu m’as donné ton amour
Et laissé choir ton jeune corps
En haut des escaliers, au coeur du feu
En haut des escaliers, au coeur du feu
Je te voulais près de moi, mais l’amour et le devoir
T’ont appelé quelque part plus haut
Quelque part en haut des escaliers, au coeur du feu
Il faisait noir, on n’y voyait rien,
Tu m’as tenue dans ta lumière
Tu as posé ta main sur moi
Avant de t’enfoncer dans la pénombre
Enfumée de ta tombe
En haut des escaliers,au coeur du feu
En haut des escaliers, au coeur du feu
Je voulais tes lèvres, mais l’amour et le devoir
T’ont appelé quelque part plus haut
Quelque part en haut des escaliers, au coeur du feu
Que ton amour nous donne l’amour

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« WAITING ON A SUNNY DAY » possède un côté joyeux, qui tranche un peu, même si elle raconte la perte et l’attente du retour d’un être cher et aimé, la vie doit continuer malgré tout, même si l’on sait très bien que rien ne sera plus comme avant, et que le manque persistera toujours et à jamais!

 

« J’ATTENDS SOUS LE SOLEIL »
Il pleut mais pas un nuage dans le ciel
Ça devait être une larme de ton oeil
Et tout ira bien
C’est drôle j’ai cru sentir une douce brise d’été
Ça devait être un de tes soupirs si profonds
Ne t’en fait pas, on trouvera un moyen
J’attends, j’attends sous un soleil
Qui va chasser les nuages
J’attends par ce jour de soleil
Sans toi, c’est comme travailler sous la pluie
C’est être un moins que rien dans un trou minable
J’ai besoin de toi pour chasser le blues
Sans toi je suis une majorette qui ne tient pas le rythme
Un marchand de glaces dans une rue déserte
Et j’espère en ton retour.
J’attends, j’attends sous un soleil
Qui va chasser les nuages
J’attends par ce jour de soleil
Les jours difficiles, ça nous arrive à tous
Aussi sur que le temps s’écoule à l’horloge sur le mur
Aussi sur que le jour suit la nuit
Ton sourire bébé, apporte à mes yeux la lumière du matin
M’enlève le blues quand je me lève
Et j’espère en ton retour.

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« NOTHING MAN » est un pur produit SPRINGSTEEN, une voix qui vous prend les tripes, une musique qui vous amène les larmes aux yeux, un tempo médium. C’est beau, magnifique, émouvant. Comment un pompier, un inconnu, un homme de rien peut devenir dans certaines circonstances un héros sans le vouloir, et redevenir ensuite un être comme les autres, un homme de rien. Cette chanson, BRUCE l’a composée après avoir discuté avec un pompier qui était sur le terrain le soir du 11 septembre.

« UN HOMME DE RIEN »

Je ne me souviens pas de ce que j’ai ressenti
Jamais je n’aurais pensé lire de mon vivant un article sur moi
Dans le journal de ma ville
Ainsi ma vie de brave jeune homme
Fut changée à jamais
Dans une brume de vapeur rose
Chérie donne-moi un baiser
Et essaie de comprendre
Je ne suis qu’un homme de rien
Ici tout le monde fait pareil
Ici tout le monde fait comme si de rien n’était
Vendredi soir, le club se réunit au Al’s barbecue
Le ciel est calme, du même bleu incroyable
Chérie, embrasse moi
Viens prendre ma main
Je ne suis qu’un homme de rien
Tu peux bien m’appeler Joe
Me payer un verre et me serrer la main
Tu veux du courage
Je te montrerai du courage que tu pourras comprendre
Les perles et l’argent (médaille)
Sur ma table de nuit
Ce n’est que moi Seigneur, priez pour que j’ai la force
Chérie donne-moi un baiser
Et essaie de comprendre
Je ne suis qu’un homme de rien
Bruce Springsteen performs at the Bruce Springsteen and the E Street Band concert at the Izod Center in East Rutherford, NJ 5/21/09 (William Perlman-The Star-Ledger)

(William Perlman-The Star-Ledger)

« COUNTIN’ ON A MIRACLE »  c’est encore la vie sans un être aimé, comment continuer à vivre, à respirer, c’est espérer se réveiller après un horrible cauchemar, en espérant que tout cela n’était qu’un mauvais rêve. La vie vaut elle le coût d’être vécu seul avec ce trou aux tréfonds de son coeur et de son âme…
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« EMPTY SKY » encore beaucoup de tristesse et de nostalgie dans ce ciel vide où manque deux édifices gigantesques, et tout ce sang dans les rues qui semblent pleurer des larmes écarlates…, et cette place vide dans notre lit…

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  « WORLD’ S APART » raconte une histoire d’amour impossible entre deux être que tout sépare, une espèce de Roméo et Juliette moderne entre un américain et une musulmane. Hélas, l’amour ne triomphe pas toujours de tout… Agréable avec son petit côté orientalisant….

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« LET’S BE FRIENDS (SKIN TO SKIN), possède une musique entrainante, à la limite du gospel, et parle du bonheur qui a tendance à nous filer entre les doigts, alors soyons simplement amis…

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« FURTHER ON » (UP THE ROAD) comme beaucoup d’autres chansons de « THE RISING » parle une fois de plus de la difficulté de vivre sans l’être aimé, mais avec la certitude un jour de se retrouver « un peu plus loin sur la route… »

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« THE FUSE » dans cette chanson, BRUCE se souvient du défilé des voitures en route pour les funérailles, les cimetières. Mélange de sentiments diverses, de tranches de vie, des souvenirs qui reviennent en mémoire, des souvenirs récents, et malgré tout cette vie qui doit continuer…

 

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« MARY’S PLACE », il faut malgré tout poursuivre son existence, même si seul, ce n’est plus pareil. Seul, plus rien n’est pareil, tout semble différent. Et chaque chose rappelle l’autre, celui qui n’est plus, son odeur est partout, ses gestes, son rire…

 

 

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« YOU’RE MISSING », encore une chanson sur le manque de l’autre, mais d’une manière plus simple, plus terre à terre, plus émouvante, c’est le deuil de l’après 11 septembre dans la vie de tous les jours à la maison. Splendide poème, merveilleuse chanson!
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« THE RISING », l’envie de survivre de surmonter l’épreuve, les pompiers lourdement chargés de leur barda, avancent dans la poussière et l’obscurité. Mais il faut surmonter cette épreuve, l’effondrement des tours du World Trade Center, avec la foi collé au fond de soi, telle une bouée sur une mer déchainée. Il faut exorciser sa peur et grimper toujours plus haut dans les escaliers de l’enfer.
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« PARADISE »  de nouveau la solitude, les souvenirs qui vous submergent, et viennent vous rappeler que vous êtes seul…
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« MY CITY IN RUINS » clôt cet album du BOSS de fort belle manière, parlant au départ du déclin de son quartier, elle prend une signification plus généraliste après le 11 septembre, et devient un hymne à New York, un hymne pour ne pas renoncer, pour reconstruire, pour SE reconstruire. Il faut toujours continuer, le renoncement n’existe pas, il n’est pas pour nous. Nous avons la Foi, nous en possédons la force. Alors serrons-nous la main et ensemble relevons-nous de ce drame, de cette horreur, de cette ignominie, dressons-nous comme un seul homme pour « THE RISING »!!!

 

 

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On a pu reprocher à BRUCE un côté « Christique » un peu trop prononcé sur cet album, personnellement, ce n’est pas un reproche que je lui ferais. Cet album est chargé de sentiments, remplit d’émotions à fleur de peau. Ce disque est l’album d’une double renaissance, celle de l’Amérique frappée en plein coeur, endeuillée de plusieurs milliers de morts, et celle de BRUCE qui reforme son « E STREET BAND », évènement que les fans attendaient depuis plus de dix ans. Trop religieux, je ne le trouve pas.

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De plus, vers qui se tourner quand on a tout perdu, la moitié de soi même, la moitié de son coeur, la moitié de son âme. Pour beaucoup il n’y a que Dieu. Et tant mieux si ainsi certains trouvent la force de survivre au malheur, et la force de surmonter l’acharnement du destin. « THE RISING » est un splendide album, les chansons sont magnifiques, émouvantes, bouleversante, vraies, et nous touchent en ce que nous avons de plus humains, de plus fraternel en nous. Alors pourquoi se priver d’un moment pareil, Levez-vous, et criez votre espoir, surtout en ces moments de haine et de folie !!!!

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