C’était hier… PAVLOV’S DOG : PAMPERED MENIAL.1975

 

Il y a tout au long de la vie, des albums qui vous marquent, des albums qui à la première écoute vous semblent différents, qui vous laissent un sentiment de plaisir, de bonheur en vous surprenant par leur nouveauté, leur originalité, leur beauté. Leur différence. Des albums qui après presque quarante ans vous enchantent toujours autant. « PAMPERED MENIAL » de PAVLOV’S DOG fait partie de ceux là.

Pavlov´s Dog - Pampered Menial - Front

PAVLOV’S DOG, se fonde en 1973, à Saint Louis dans le Missouri, autour de MIKE SAFRON batteur, et SIEGFRIED CARVER violon, vitar (instrument hybride né du croisement d’une guitare et d’un violon) ancien musicien de Chuck Berry. Ils recrutent DAVID HAMILTON claviers, DOUG RAYBURN mellotron, flûte, RICK STOCKTON basse, STEVE CORFINA guitare (ex-Reo Speedwagon) et DAVID SURKAMP venu pour la place de guitariste, et qui restera comme chanteur.

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Il faut dire que sa voix est vraiment particulière. Très haut perchée, montant dans les sur-aigus avec une facilité déconcertante, des accents féminins, vibrante, elle est également puissante, modulée, déconcertante et particulièrement émouvante. Elle rappelle un peu la voix du chanteur de Rush, Geddy Lee, et un peu celle du chanteur des Sparks, mais avec un registre beaucoup plus étendu. Une fois formé, le groupe commence l’écriture et les répétitions de leurs compositions.

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Rapidement, il se trouve à la tête de suffisamment de matériel pour enregistrer un disque. Les maisons de disques sont enchantées des morceaux et ABC Recordsleur propose une avance de 600 000 dollars. Somme incroyable pour un groupe inconnu et un premier album. Mais suite à de nombreux désaccords, PAVLOV’S DOG quitte ABC pour signer chez CBS. De ce fait, l’album qui arrive chez les disquaires en 1975, paraît sous les deux labels! Il reste à ce jour leur plus gros succès, il est produit par Murray Krugman et Sandy Perlman, producteurs des premiers album du Blue Oyster Cult.

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Et tout naturellement ce qui surprend de suite c’est la voix si particulière de DAVID SURKAMP, qu’on aime ou que l’on déteste. Une voix venue d’ailleurs, belle, étrange, sensuelle. La musique quant à elle merveilleusement travaillée, les arrangements, les orchestrations sont racés, ciselés, complexes et pourtant simples et évidents. On est dans un Rock progressif de grande classe, tout est parfaitement en place et à sa place. Et les mélodies semblent coulées avec aisance et splendeur. PAVLOV’S DOG totalement innovateur et hors du temps.

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Chaque morceau est une petite perle ciselée avec amour et une effarante facilité, sur lequel la voix de SURKAMP se pose, chavire et apporte sa touche d’originalité, et d’étrangeté « …la voix d’un enfant de cœur speedé… » comme l’écrivit un journaliste. Mais il ne faut surtout pas oublier les autres musiciens qui participent tous à la grandeur à la beauté des titres par leur jeux, et leur remarquable talents d’instrumentistes

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Personnellement j’ai eu la même impression, la même sensation que lorsque j’ai découvert l’album de Genesis ‘Trepass’ et la voix de Peter Gabriel, en 1970. Surprise et émerveillement. Des voix de contes de fées pour adultes ayant gardé leur âme d’enfant…

Et c’est vrai que dès le premier morceau, véritable diamant, la magie s’installe. « JULIA » une magnifique introduction au piano, et le choc de la voix de DAVID SURKAMP.

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Ballade mélancolique, et belle. Le mellotron soutient le refrain en nappes voluptueuses, et un solo de flûte (peut-être enchantée) apporte une touche de douceur supplémentaire. Le morceau triomphera sur les radios US. Mais les ventes ne seront pas à la hauteur des espérances…

« LATE NOVEMBER« , plus rock, et toujours et encore la voix d’un autre univers, grimpant si haut. Simple et particulièrement efficace. Arrangements parfaits.

« SONG DANCE« , autre univers musical, après une introduction des plus classiques en breaks successifs, un thème dans le style indiens d’Amérique s’installe, et le morceau prend son envol sur des riffs de guitares lourds et puissants. Joli solo de violon tout en décalage, et première apparition du vitar. On sent bien une signature derrière chaque univers de chaque morceau.

« FAST GUN« , une mélodie assez douce, aérienne, mais surprenante par ses arrangements.

« NATCHEZ TRACE« , morceau plutôt rock, la voix accroche de suite, et un piano vitaminé façon rock’n’roll, belles nappes d’orgue, et parfaite cohésion du groupe. Un cri extra terrestre dans les notes sur-aigus, et une totale maîtrise de la voix.

« THEME FROM SUBWAY SUE« , un morceau Springsteenien dans le style, une très belle présence du piano, beau petit chorus de guitare, et toujours ces volutes de méllotron qui tissent un manteau de velours sur la mélodie. Un morceau qui monte et s’élève jusqu’au final. Une belle réussite

« EPISODE« , un de mes morceaux préférés, une introduction au vitar tout en apesanteur, et une composition musicales des plus réussie. Un morceau qui ne vous lâche plus. SURKAMP est grand sur the titre, les musiciens sont tous au service du morceau. Un rêve éveillé d’un autre siècle ou d’ailleurs…

« PRELUDIN« , petit morceau d’introduction au titre suivant, époque médiévale avec brusques changements de rythmes nous amenant donc directement à…

« OF ONCE AND FUTURE KINGS« , sorte d’épopée à la Genesis première période, aux multiples surprises, véritable morceau à tiroirs, nous entraînant loin, très loin…

Un second album paraît en 1976 « At The Sound Of The Bell ». De nouveaux musiciens participent à l’enregistrement Bill Brufford (Yes, King Crimson, UK) et Andy McKay (Roxy Music) L’album n’apporte hélas peu de nouveautés par rapport au précédent, et les ventes ne sont pas extraordinaires. de ce fait le troisième album, « Third » enregistré en 1977 ne sortira pas et restera dans les tiroirs de CBS. Il en circule des versions pirates. « PAVLOV’S DOG » se sépare en 1977 mais se reformera plusieurs fois, et tournera régulièrement à travers le monde. De nos jours il porte le nom de « The David Surkamp Group ».

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4 thoughts on “C’était hier… PAVLOV’S DOG : PAMPERED MENIAL.1975

  1. Antoine dit :

    Merci pour votre site, j’ai découvert Pavlov en 1976, j’ai de suite été accroché, je suis devenu un vrai fan. J’ai la chance d’avoir des album intact de l’époque.
    Quel ne fut pas mon bonheur de les voir en concert pour la première fois en 2017, un instant inoubliable pour moi. Depuis je vais les voir tous les ans à chaque tournée, que ce soit en Italie, en Allemagne ou en Belgique.
    Je ne comprends toujours pas pourquoi la réussite n’a pas été au rendez-vous, avec le talent de tous ces musiciens

  2. chavalor dit :

    Un bien beau groupe!!
    Comme on n’en fait plus
    A l’écouter on se retrouve un peu en enfance
    eh mon dieu que c’est bon!!

  3. benoit dit :

    presque rien a rajouter…artistes inspires , voix de surkamp unique , album magique ,et comme je ne connais que lui ci , je vais rechercher vite fait tout ce qu’ils ont fait depuis….quel talents

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