New York, fin des années 80. Bobby est le jeune patron d’une boite de nuit branchée appartenant aux Russes. Avec l’explosion du trafic de drogue, la mafia russe étend son influence sur le monde de la nuit.
Pour continuer son ascension, Bobby doit cacher ses liens avec sa famille. Seule sa petite amie, Amada est au courant : son frère, Joseph, et son père, Burt, sont des membres éminents de la police new-yorkaise…
Chaque jour, l’affrontement entre la mafia russe et la police est de plus en plus violent, et face aux menaces qui pèsent contre sa famille Bobby va devoir choisir son camp…
Magnifique polar humain et urbain, Baigné d’éclairs de noirceur et de violences. Les acteurs sont absolument parfait, et la mise en scène soignée. On retrouve avec plaisir le réalisateur de Little Odessa, on reste dans la mafia russe, ses ramifications, sa violence, sa folie paranoïaque.
En tant que spectateurs, dès le début du film, c’est à travers le personnage de Bobby que nous voyons se dérouler le film , comme une identification parfaite entre lui et nous, du coup tout devient plus intense, plus vrai, et certaines scènes sont du coup génératrice d’une puissance émotionnelle sur multipliée., la course poursuite de voiture sous la pluie, la scène dans le labo de drogue, la chute de Bobby par la fenêtre, et bien d’autres encore.
Nous regardons impuissants les drames se passer avec la même impuissance que les personnages concernés. Et Bobby sera obligé de prendre une décision, en fin de compte la seule possible à ses yeux.
Et il faut vraiment rendre hommage à JAMES GRAY, et à ses acteurs qui nous donnent une tragédie classique, un film noir et brillant sur un sujet souvent déjà traité au cinéma par d’autres, mais de manière différente. Les personnages n’ont pas vraiment le choix de leurs actes, ils sont tiraillés entre ce qu’ils sont, ce qu’ils font, et ce qu’ils devraient faire.
LA NUIT NOUS APPARTIENT « WE OWN THE NIGHT » est déjà un grand classique où chaque plan de caméra sert l’intrigue, plan serré, plan large, aucun n’est gratuit, tout est calculé. Quant au jeu des acteurs, il est époustouflant.
Chapeau bas Mr JAMES GRAY et un grand merci.