THE ALLMAN BROTHERS BAND : « PEAKIN’ AT THE BEACON ».

Je suis bien ennuyé, j’ai un gros problème. Moi, qui depuis des lustres, vous bassine avec The Allman Brothers Band, moi qui vous crie à longueur de temps mon amour pour ce groupe qui a partagé chaque étape de ma vie, me voici devant un grave dilemme. Je comptais vous parler de cet album live qui s’intitule « Peakin’ At The Beacon », enregistré durant le « run » du groupe au Beacon Theatre de New York du 9 au 25 Mars 2000. Je vous avoue sincèrement ne l’avoir que très partiellement survolé, sans y prêté davantage attention, aussi pour réaliser cet article, je me suis assis, j’ai posé le cd sur ma platine, et je l’ai, comment vous dire, religieusement écouté. Et là, je dois dire que j’ai douté de l’efficacité de mes oreilles. Je ne reconnaissais pas mon groupe, cela sonnait plus, entre parenthèses, comme un tribute band, que comme les Allman Brothers. J’avais l’horrible impression d’entendre une réunion d’anciens combattants, essayant de se rappeler de leurs faits d’armes de jeunesse. Le groupe est mou, fatigué, il peine à jouer ensemble, c’est horrible. Que c’est-il passé, était-il trop fatigué, y avait-il des problèmes qui leur gâchaient le plaisir de jouer ensemble, voir même d’être ensemble? Je me perd en conjectures. Pourtant, historiquement le disque possédait de nombreuses raisons d’être intéressant. Lorsque Warren Haynes décide en mars 1999 de se consacrer à son propre groupe « Gov’t Mule », et quitte l’Allman, il est remplacé par Jack Pearson, lui même remplacé en 1999 par Derek Trucks, neveu du batteur du groupe. C’est précisément lui qui tient la guitare sur l’album dont je vous parle. Dickey Betts est encore guitariste du groupe, et joue donc également sur le disque. C’est la dernière fois que l’on peut l’entendre avec Allman. Gregg le jette du groupe, et lui envoie un fax pour lui signifier son éviction. Les raisons les plus fréquemment citées, sont, soit des problèmes de drogues, ce qui est bizarre, sachant tout ce que Gregg Allman a pu avaler, ou se mettre dans le pif lui aussi, c’est la charité qui se fout de l’hôpital, soit, toujours selon Gregg, de mauvaises prestations de Betts durant les concerts de mars 2000 au Beacon, ce qui est un comble, car en fin de compte tout le monde est à côté de ses pompes sur ce que l’on entend sur l’album live, Betts n’est pas le seul, ni le pire… Sur le papier la réunion des deux guitaristes semblait hyper chouette, donc bonne idée de sortir le disque, en plus on peut y entendre le nouveau bassiste Oteil Burbridge, second bon choix. Et bien malgré ça, le disque n’offre, j’ai de la peine à le dire, aucun intérêt. Les titres sont lents, manquent de peps, on a l’impression que le groupe n’y croit pas lui même, comme si, on avait forcé les musiciens à monter sur scène, et faire le minimum syndical!!! C’est vraiment triste quand on connait la valeur de ces mecs, et leur talent. Donc vous comprendrez aisément que je ne vais rien ajouter à cet article, ni photos, ni extraits musicaux. Cet album est un échec, je pense même que c’était une erreur de le sortir. Gregg Allman lui même, trouvait les prestations de Dickey Betts loin d’être au top, alors pourquoi a-t’il pris la décision de sortir « Peakin’ At  The Beacon » je ne peux me l’expliquer, et hélas, il ne pourra plus jamais répondre à cette question, qui restera toujours, sans réponse…

 

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