« DON’T EXPLAIN » est un album de reprises que nous offrent deux bêtes de scène BETH HART au chant, et JOE BONAMASSA aux guitares.
Reprises de Ray Charles, Tom Waits, Melody Gardot, Bill Withers, Billy Holiday, Etta James, Bobby Bland, Delaney & Bonnie Bramlett, et Aretha Franklin.
C’est tout de même du lourd. Et le résultat dépasse nos espérances. Ce disque recèle de la magie. Un mélange subtil de rock, de blues, de feeling jazzy et de tendresse. Les titres ont été retravaillés pour mettre en valeur la puissance vocale de BETH HART. Cet album est un hommage
BETH HART est née en janvier 1972 à Los Angeles. Elle connaît la célébrité grâce au hit « L.A Song » diffusé durant la dernière saison de la série Beverly Hills 90210.
Ses influences musicales viennent du Rock, du Blues, du Gospel, du Jazz et de la musique Classique. Elle commence le piano à quatre ans, puis elle étudie le chant classique et le violoncelle. En 1993 elle fait ses débuts dans des clubs, et sort son premier disque « Beth Hart and The Ocean of Soul« .
En 1996 sort « Immortal » avec le BETH HART BAND.
L’album « Sreamin’ For My Supper » paraît en 1999, le tire « L.A Song » atteint le Top 5 aux Etats-Unis.
Cette même année elle tient le rôle principal dans la comédie musicale « Love, Janis », basée sur la correspondance entre Janis Joplin et sa mère.
Lors d’un passage télé en 1999, pour la promotion de son album « Srceamin’For My Supper« , sa prestation est tellement catastrophique, que sa maison de disque la vire avec pertes et fracas. C’est la période de sa vie ou BETH est totalement accro aux drogues et à
l’alcool, ne pèse que cinquante quatre kilos, et montre des signes évident d’ anorexie. Les choses hélas ne s’arrangent pas, elle est arrêtée pour avoir émis de fausses ordonnances pour un médicament qu’elle prenait, mais en surdosage, pour l’aider à contrôler ses désirs
d’alcool et de drogues. BETH HART est au fond du trou. Aidé d’un suivi psychologique, et le soutient de son mari, elle arrive à revenir.
Son écriture se fait plus mure, plus concise, quasiment autobiographique. Même son interprétation s’en ressent, la félure s’entend, elle donne plus de véracité à sa voix, une déchirure qui fait mal, une profondeur qui n’est pas s’en rappeler celle de Janis Joplin.
Dix années d’addiction à l’héroïne ça laisse des traces, et sa voix en garde les stigmates pour l’éternité. Elle devient l’incarnation de la chanteuse de blues. De plus BETH est bipolaire
depuis sa plus tendre enfance, elle a réussi à trouver un traitement lui permettant de mener une vie normale, même si elle avoue… »succomber à la dépression à la fin de toutes ses tournées« …
En 2003 sort le disque « Leave The Light On« .
Suivi en 2005 par le CD et DVD « Live At Paradisio« . Sa véritable délivrance vient du concert au Paradisio, qu’elle vit comme une deuxième chance, le début d’une nouvelle page de sa vie…
L’album « 37 Days » sort en juillet 2007.
En 2009 au vu du succès grandissant de BETH HART sa maison de disque ressort son premier album « B H & The Ocean Of Soul » Elle participe à sessions avec Neal Shon, Les Paul, et Slash.
En 2010 sort dans les bacs « Learning To Live« .
En 2010 « My California » marque son retour vers les studios américains qu’elle avait délaissé depuis 2003.
En 2011, elle participe à l’album de JOE BONAMASSA « Dust Bowl« , en chantant le titre « No Love On The Street« .
L’entente, le feeling est tel, que la même année, ils sortent ensemble l’album « DON’T EXPLAIN«
En 2012 pour la promotion d’une Edition Limitée, proposant quatre titres live, BETH HART vient en France, et fait quelques show cases au Virgin Megastore des Champs Elysées,
au Studio SFR, sans oublier notre télévision nationale Canal+ et Taratata.
Ses concerts parisiens du New Morning en mars 2012, et de la Cigale en juin sont complet en moins de quinze jours. En 2013 BETH reviendra en France pour une grande tournée , dont un concert à l’Olympia de Paris.
2012 voit la sortie de l’album « Bang Bang Boom Boom »,
un nouvel album avec JOE BONAMASSA, « Seesaw« ,
et 2014 l’album live de leur tournées « LIVE AMSTERDAM » qui paraîtra également en DVD.
JOE BONAMASSA, est né au mois de mai 1977 à Utica dans l’Etat de New York, chanteur, guitariste de Blues Rock américain, il joue également dans le groupeBlack Country Communion.
JOE commence la guitare à quatre ans, son père tient une boutique de musique, JOE baigne donc dès son plus jeune âge au milieu des guitares, il apprend la country, le blues, le jazz, et après une petite période d’apprentissage avec le grand Danny Gatton, il assure une première partie de BB King,
qui ne tarit pas d’éloge sur le jeune prodige. Plus tard, il assure des premières parties pour des artistes tels que Buddy Guy, Foreigner, Gary Moore, George Thorogood, Robert Cray, Stephen Stills, Joe Cocker et Gregg Allman.
A quatorze ans il est invité au Fender guitar Event, y rencontre Berry Oakley ( le fils du bassiste des Allman Brothers), et avec Erin Davis (Fils de Miles Davis), et Waylon Krieger (fils de Robby le guitariste des Doors) il forme le groupe Bloodline.
Un album sortira de cette association et deux singles dans les charts. Sa rencontre avec le célèbre producteur Tom Dowd en 2000 débouchera sur son véritable premier disque« A New Day Yesterday ».
Dans cette formation trio JOE montre tout son talent de guitariste, et place un titre dans les charts. Kenny Krane l’accompagne à la batterie, et Eric Czar à la basse. Le titre éponyme
est une adaptation d’un morceau du groupe Jethro Tull, figurant sur l’excellent disque « Stand Up« . S’ensuit une première tournée aux Etats Unis. Avec les mêmes musiciens JOE BONAMASSA enregistre un nouvel album « So, It’s Like That« ,
son jeu s’affirme davantage avec le temps et gagne en subtilité. Le disque suivant
« Blues Deluxe«
permet à JOE d’exprimer toute sa passion pour le blues, et pour BB King. En 2004 « Had To Cry Today » nous fait entendre un BONAMASSA au son plus riche, et une technique digne des plus grands. Suivra une tournée européenne, et un DVD enregistré en Allemagne durant le Rockpalast.
En 2005, JOE BONAMASSA fait une rencontre déterminante en la personne du producteur KEVIN SHIRLEY, très réputé sur la côte ouest. C’est lui qui va servir de tremplin à la carrière de JOE. Il remplace les membres du trio par des musiciens beaucoup
plus expérimentés et accomplis, Carmine Rojas basse, Rick Mellick claviers et le batteur Anton Fig. Le son de BONAMASSA devient plus professionnel , plus sophistiqué, plus complexe, et le claviers vient enrichir le son global du groupe. KEVIN SHIRLEY le fait
travailler avec des fabricants de guitares, de pédales d’effets, de micros de guitares, et lui fait découvrir le modèle Signature Gibson Les Paul. Le look de JOE BONAMASSA en concert change également, il devient plus élégant, costume souvent sombre, et lunettes noires. Suivent deux album « You & Me«
et « Sloe Gin » dont le morceau éponyme marque à lui seul l’évolution du style et de la technique de JOE BONAMASSA.
Le disque « The Ballad Of Joe Henry » le révèle aux public international, son jeu a gagné
en fluidité, et en justesse. Ses chorus sont brillants, incisif, rapides, mélodiques. La nouvelle tournée est Sold-Out. En 2009, JOE BONAMASSA donne un concert au Royal Albert Hall de Londres,
le faisant connaître de l’Europe entière. Pour JOE c’est un bonheur total et une consécration, il joue où se produisait son idole Eric Clapton. Clapton qui viendra partager la scène avec lui pour un morceau « Further Up The Road« .
Peu connu en France il joue à l‘Olympia à guichets fermés et y fait un triomphe. En 2010, il est sur la scène du Festival de Montreux, juste après Buddy Guy, qu’il retrouvera sur scène avec Eric Clapton pour le Crossroad Guitar Festival.
Cette même année, il assure la première partie de ZZ Top à Toulouse, aux arènes de Bayonne, et à celles de Nîmes. Les tournées s’enchainent, comme des projets annexes, son groupe Black Country Communion, et sa collaboration avec BETH HART.
Au mois d’avril 2013, il termine sa tournée « The Guitar Event Of The Year » au Grand Rex de Paris, après avoir triomphé de nouveau à Londres.
Dans une interview à Guitariste Magazine N° 265, JOE BONAMASSA désigne les trois albums qui ont eu le plus d’influence sur lui :
1. Beano : John Mayall & The Blues Brakers with Eric Clapton. 2. Rory Gallagher : Irish Tour ’74. 3. Cream : Goodbye.
Son style Blues Rock s’inscrit dans l’esprit de guitaristes tels que Gary Moore, Stevie Ray Vaughan, Kenny Wayne Sheferd, Johnny Lang, et le Clapton de la fin des années 60 et des années 70.
JOE BONAMASSA est un amoureux de guitares vintage, sa collection est impressionnante, Fender Stratocaster & Telecaster, Gibson Les Paul avec amplis
Marshall Silver Jubilee et Super Lead Plexi ( Line 6), Stratocaster Goldie équipée de micros Gold Lacer Sensor. Son matériel est de plus en plus pointu, et sa quête ne s’arrête pas encore.
Mais revenons à BETH HART & JOE BONAMASSA et à l’album « DON’T EXPLAIN ». Le groupe jouant sur ce disque, c’est celui de JOE : ANTON FIG batterie, CARMINE ROJAS basse, plus ARIAN SCHIERBAUM claviers (musicen de John Hiatt). Les standards interprétés, sont réellement de toute splendeur.
Tout est mis en œuvre pour la magnificence du morceau. BETH HART chante comme si elle avait la rage, ou le Blues, d’une voix de black écorchée vive, ou d’une Janis Joplin au bord du gouffre. C’est énergique, sensuel et sensible. Et derrière JOE BONAMASSA fait
tout pour mettre la chanteuse en valeur, il manage un groupe parfait, et sa guitare lumineuse en volutes légères, ou râpeuse et violente, vient mettre en lumière une BETH HART habitée. JOE reste dans l’ombre et surveille, élégant et subtil, maître de cérémonie.
Les différents styles de Musique de chaque morceau permettent à BETH HART de montrer l’étendue de ses capacités vocales, bien mises en avant par un guitariste génial, qui plutôt d’étouffer la chanteuse, lui dresse un écrin. Le talent de l’un met en valeur le talent de l’autre.
Se mettre en retrait pour faire briller l’autre, est l’apanage des génies. Mais ses chorus de guitares font preuve d’inspiration, ils sont aiguisés comme le fil d’un rasoir, bluesy mais énergiques, intelligents, inspirés, humains. Que dire devant un tel album, une telle réussite.
Chapeau BETH HART & JOE BONAMASSA un très grand MERCI, pour ces merveilleux moments de bonheur intenses, pour ces frissons d’ivresse, cette chair de poule qui s’accroche à nous. De la Musique avec un grand M. 10 sur 10. Zéro faute!!!!!!
EXTRAITS MUSICAUX
1. SINNER’S PRAYER
2. CHOCOLATE JESUS
3. YOUR HEART IS AS BLACK AS NIGHT
4. FOR MY FRIENDS
5. DON’T EXPLAIN
6. I’D RATHER GO BLIND
(Frissons garantis)
7. SOMETHING GOT A HOLD ON ME
8. I’LL TAKE CARE OF YOU
9. WELL, WELL
10. AIN’T NO WAY
Magnifique une découverte fantastique
Pas assez de mots pour dire ce que je ressent