STEVE EARLE and The Dukes : « THE HARD WAY ».1990

STEVE EARLE de son vrai nom Stephen Fain Earle, est né en janvier 1955 à Fort Monroe, en Virginie, musicien américain issu de le scène Country alternative du début des années 1980.

le jeune STEVE EARLE passes ses dernières vacances d’ado à parcourir le Texas en stop, avec sa guitare pour tout bagage.

Il veut devenir un Outlaw, un Hors-La-loi de la musique Country comme Waylon Jennings, Willie Nelson ou Townes Van Zandt. Quand il arrive à Nashville en 1974, il possède en tout et pour tout 6 dollars en poche, il commence à jouer avec le songwriter texan Guy Clark.

En 1986 STEVE EARLE dort son premier disque « GUITAR TOWN »

et se retrouve à la tête du mouvement Née-Country ou Alt-Country avec Dwight Yoakam. Son album suivant « Exit O »

s’éloigne quelque peu des poncifs traditionnels de la Country Music de Nashville, pour se tourner vers une musique plus Rock.

STEVE EARLE aime ce mélange des genres, et en 1988, il enfonce le clou avec le superbe

« COPPERHEAD ROAD »

où l’on trouve même une incursion dans le musique irlandaise avec un titre enregistré avec The Pogues. L’album est un grand succès de chaque côté de l’Atlantique. C’est avec ce disque que j’ai découvert

STEVE EARLE.

C’est l’époque que choisi EARLE pour se remarier pour la cinquième fois, et déménager à Los Angeles. En 1990, il publie ce qui reste pour moi un chef d’œuvre

« THE HARD WAY »

une musique toujours Country-Rock, plus Rock d’ailleurs que Country. Il est devenu le rebelle, le outlaw de la Musique Country, ce qui était son rêve quand il était plus jeune. L’album, aux nombreuses saveurs Springsteenienne contient des chansons magnifiques,

ancrées dans la réalité quotidienne américaine, et une merveille cette fois-ci plus country « Billy Austin », qui vous prend les tripes, l’histoire d’un jeune métis Cherokee condamné pour meurtre qui raconte avec ses mots ce qui lui arrive. Superbe vraiment.

Le succès de cet album est mondial, et fait connaître STEVE EARLE & THE DUKES un peu partout. La cohésion du groupe est parfaite, et le résultat est vraiment impressionnant.

Le Problème c’est que STEVE se laisse un peu envahir par la drogue, devient accro au crack. Il se fait virer de sa maison de disque MCA, revient à Nashville, se sépare de sa nouvelle épouse, et erre comme un fantôme dans les rues, son état se dégrade chaque jour un peu plus, se noyant dans la drogue.

Il passe deux années à se trainer dans les rues, sans but, ombre parmi les ombres, 1993 et 1994 sont deux années épouvantables, où il ne sort pas de son état de drogué permanent. Il reprend malgré tout une relation avec sa quatrième épouse Lou-Ann Gill, mais se fait arrêté peu de temps après pour possession d’héroïne.

Il parvient à se cacher en Géorgie, et en lisant le journal, apprend qu’il est condamné à un an de prison. Il se livre à la police, et purge sa peine dans un pénitencier du Tennessee, ou seul et s’en aucune aide médicale, il doit apprendre à se désaccoutumer des drogues.

Lorsqu’il est libéré avant la fin de sa peine ayant accepté de suivre une cure de désintoxication, en novembre 1994, il se précipite en studio, et enregistre un album acoustique ‘TRAIN A COMIN », suivit en 1996 par………« I FEEL ALRIGHT » dans une mouvance plus Rock, l’album sort sur un label que STEVE EARLE forme avec Jack Emerson,

ancien manager de Jason & The Scorchers et de Georgia Satellites. Et les albums continuent de voir le jour passant du Bluegrass « The Mountain » (1999) au Rock « The Revolution Starts…Now » (2004).

En 2002 , STEVE EARLE crée la polémique en sortant l’album « JERUSALEM » dans laquelle une chanson écrite à la première personne du singulier traite du taliban américain John Walker Lindh

« John Walker’s Blues ».

STEVE EARLE est devenu également producteur, de ses propres disques d’abord, puis d’autres artistes. L’année 2005, le voit se lancer dans l’écriture avec un recueil de nouvelles « Doghouse Roses »,

publié en France sous le titre « Les Roses Du Pardon ». En 2011 il publie son premier roman « I’ll Never Get Out Of This World Alive » (Je ne sortirais jamais vivant de ce monde), et un nouvel album consacré à son idole de toujours Hank Williams.

Il participe également comme acteur à la série US « The Wire » (Sur écoute) sur un dizaine d’épisodes, et à la série « Treme » pour HBO dans laquelle il interprète un musicien de rues.

Maintenant guéri de ses anciennes addictions, STEVE EARLE reste fidèle à son image de rebelle, d’indépendant, de Outlaw naviguant entre Country et Rock avec la même facilité et décontraction.