ALBERT KING : « LIVE WIRE / BLUES POWER » .1979

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ALBERT KING est né le 25 avril 1923, sous le nom d’Albert Nelson. Influencé principalement par T. Bone Walker. Il s’installe à Chicago, où dans les années 50′ , il enregistre ses premiers disques.

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Peu actif, les choses évoluent lorsqu’il signe un contrat avec Bobbin Records en 1959. Il signe d’autres albums, sur d’autres Labels, mais le véritable démarrage de sa carrière se fait lorsqu’il est signé par Stax.

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Sur ses disques il est  accompagné par Booker T & The MG’s, tout en conservant un son purement Blues. Avec les trois autres KING, il fait parti de la célèbre trilogie,  B.B, Freddy et ALBERT.

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Les trois géants du blues de l’après guerre. Il touche également un public féru de R’n’B avec des morceaux comme « Crosscut Saw », et les futurs grands joueurs de Blues des génération  suivantes, avec des compositions comme

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« Laundromat Blues »  et  « Born Under a Bad Sign » en 1967des musiciens tels que parmi les plus connus,

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Steve Cropper, Keith Richards, Ron Wood, Jimi Hendrix, Eric Clapton, Jeff Beck, Mike Bloomfield, Gary Moore, Buddy Guy, Johnny Copeland, Johnny Winter, Robert Cray, Angus Young.

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Mais de tous ses nombreux héritiers Stevie Ray Vaughan

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est celui qui a été le plus influencé par son style, le son de ses chorus. Le 1er février 1968, ALBERT KING est engagé par Bill Graham pour ouvrir les concerts du Fillmore West devant John Mayall et Jimi Hendrix.

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C’est d’ailleurs le seul musicien de Blues à y avoir joué. Il y jouera d’ailleurs plusieurs fois. « Born Under A Bad Sign » devient son titre le plus connu. ALBERT était gaucher, et jouait généralement sur une guitare de droitier

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Il fût également un des premiers adeptes de la guitare électrique. Sa plus célèbre est une Gibson Flying V  qu’il avait appelé LUCY. Pour ne pas la confondre avec la Lucille de B.B. KING

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Le fait de métisser sa musique au départ Blues, du meilleur de la Soul, de R’n’B, et d’un Funk balbutiant, donne naissance à une multitudes de disques intéressant sur les Labels Memphis, Stax records, premier concurrent de Tamla!!! 

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Ses albums ont tous été des succès tant critique, que commerçiaux. ALBERT KING reste un musicien influent sur différents styles de Musique, et  très loin d’être tombé dans l’oubli, ses rythmes funk, sa voix posée doucement sur

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la musique, et les sons magnifiques de ses chorus,  y compris chez nous avec par exemple Paul Personne, pour ne citer que lui. Pour les musiciens anglophones, il n’y a qu’à voir la liste des guitaristes cités au dessus.

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ALBERT KING avait lui-même invité Rory Gallagher, à venir jouer avec lui, et je me rappelle les sessions 1989, CD et DCD avec Stevie Ray Vaughan,

albert-king-with-stevie-ray-vaughan-in-session-1999dans le studio d’enregistrement, j’en ai encore la chair de poule !!!! ALBERT KING meurt le 21 décembre 1992 d’une crise cardiaque à Memphis.

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Celui que l’on avait surnommé du pseudonyme « The Velvet Bulldozer » (le Bulldozer de velours) à cause de son physique « imposant » (2.01 mètres pour 118 Kg), moins connu que B.B. King ou Muddy Waters,

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ALBERT KING reste un des grands Bluesmen du XX# siècle, aux frontières des genres. Avec l’avènement de musiciens comme Eric Clapton, Stevie Ray Vaughan, et d’autres, il s’est ouvert les portes de l’Immortalité, rajeunissant son public à chaque génération. 

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Avec l’album  « LIVE WIRE/BLUES POWER » nous avons droit à l’autre facette du Bluesman, ce n’est plus le Blues plaintif, qui en deux minutes doit raconter

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toute la misère du peuple noir, et faire pleurer dans les chaumières, la longueur des morceaux s’étire, et hormis la guitare, tout est joué sobrement dans l’accompagnement.

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 Et c’est ça justement qui plait aux spectateurs blancs, comme les fans d’Hendrix ou de Clapton, il suffit d’écouter les deux versions de « Spoonfull » interprétées par les Cream, la studio et la live pour voir la différence: quinze minutes environ.

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Ici tout ou presque n’est centré que sur le magnifique jeu d’ALBERT KING, l’album est d’ailleurs plus instrumental que chanté, ce qui est plus délicat pour un bon équilibre. Il est vrai que par moment on a l’impression d’entendre Stevie Ray Vaughan.

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Ce sont les concerts qui ont permis de conquérir ce nouvel auditoire. Et en ce jour de février 1968, avant Les Bluesbreakers de John Mayall, et l’Experience d’Hendrix, ALBERT KING va faire devant le public, ce que Léonard Bernstein faisait devant un jeune auditoire tous les dimanches à New York,

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expliquer la Musique en faisant un échange avec les jeunes venus écouter, découvrir et apprendre finalement à aimer. KING électrisait les gens en leur expliquant la musique, le Blues, comme Bernstein, pour le Classique, il ponctuait ses propos par des envolées claires, précises, avec un feeling rarement atteint. Il mettait en notes les explications qu’il donnait.

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Les différentes salles des Fillmore étaient les temples de la mouvance hippie, Flower-Power des années 60′, et tous les plus grands noms y ont laissé leur traces, et en tant que King Of Blues  ALBERT KING y est reçu comme ce fantastique guitariste, dont la côte ne fait que grimper auprès des Rockers,

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Clapton, Page, Winter, Duane Allman, Dickey Betts, Hendrix qui revendiquent pleinement leur filiation. Donc pour ce premier Fillmore il sait qu’il doit s’adapter à son public plus jeune, qui apprécie les longues improvisations qui semblent ne plus finir. Et ça ALBERT KING sait parfaitement le faire, en concert, c’est même une de ses spécialités.

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Et comme je l’ai dit plus haut la star du concert c’est sa Gibson Flying V. L’accompagnement est des plus sobre, ce n’est pas Bernstein et le Philarmonic de New York, c’est basse, claviers, batterie, et ça y es,t on entre dans le vif du sujet, dans l’histoire.

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il faut écouter ALBERT parler avec le public sur « BLUES POWER » et lui demander :  » Everybody understands the Blues, Are you listening ?… » Il s’en suit dix minutes magiques d’échange….et de pur bonheur…

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EXTRAITS DE « LIVE WIRE / BLUES POWER »

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1.  WATERMELON MAN

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2.  BLUES POWER

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3.  NIGHT STOMP

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4.  BLUES AT SUNRISE

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5.  PLEASE LOVE ME

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6.  LOOK OUT

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UN PETIT BONUS 

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EXTRAIT DE  « I’II PLAY TH BLUES FOR YOU » (Studio)

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