ALAN STIVELL « OLYMPIA CONCERT ».1972

 

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ALAN STIVELL, est auteur, compositeur, interprète, et musicien français. il a toujours œuvré pour la reconnaissance de la culture linguistique de la Bretagne. Né en janvier 1944, c’est aussi un chanteur multi instrumentiste : bombarde, cornemuse écossaise, synthétiseurs, flûtes, claviers, guitariste, dulcimer et naturellement harpiste de grand talent. Il va contribuer à la renaissance de cet instrument typique de la musique bretonne moderne, et à la popularisation de la musique celtique en France et dans le monde.

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« The Wind Of Keltia« 

Le grand renouveau des années 70 sera l’électrification de cette musique particulière et populaire. Il crée de nouveaux arrangements sur des musiques traditionnelles, et écrit de nouveaux morceaux. Connu aux Etats-Unis, au Canada comme harpiste new age, il donne des tournées dans le monde entier. Ses titres sont chantés la plus part en langue bretonne, mais également en langues celtiques, en anglais et en français. Comme son père il élabore des harpes expérimentales. Enfant,  Alain Cochelou, de son vrai nom, est passionné par la science fiction, et les bandes dessinées futuristes.

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« An Dro« 

Mais en grandissant c’est la passion pour la mythologie celtique qui le gagne. Il passe par le lycée Voltaire, la Fac de Censier, La Sorbonne  pour la linguistique, et l’Université de Rennes. Il passe un certificat de celtique, et continue la pratique des hautes études dans la littérature médiévale galloise et gaélique. En 1957, âgé de treize ans, il joue trois morceaux en première partie de Line Renaud à l’Olympia. Il suit des cours de breton, fait des initiations à la harpe, et gravit rapidement les échelons en remportant de nombreux concours, à la tête du Bagad Bleimor en 1966. En 68 et 69 il est triple champion de Bretagne en duo cornemuse-bombarde.

Photo of Alan STIVELL and Alan STIVEL

« The Trees They Grow High« 

Il continue son travail de reconnaissance de la harpe celtique, loin d’être un rocker, il rêve plus tôt d’une musique qui mélangerait les ingrédients de la musique populaire, guitares électriques, basse, batterie, aux mélodies traditionnelles de la musique celtique. STIVELL enregistre des disques dans les années 1959 à 1961. En 1961 STIVELL enregistre son premier album « Musique Gaélique« , avec des thèmes irlandais, et écossais.

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« An Alar’h« 

En janvier 1966, il se produit pour la première fois à Paris, à l’American Center. En 1964 STIVELL sort un 33 tours instrumental de harpe « Harpe Celtique » , réédité en 1966 sous le titre « Telenn Geltiek : Harpe Celtique » dans une nouvelle pochette. En 1965 il fonde un groupe  qui ne dure pas. On le voit jouer avec le chanteur breton Glenmor à la Mutualité en 1965 et sur disques de 1967 à 1969.

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« An Durzhunel« 

Il modernise sa harpe, amplifiée et équipée de cordes métalliques, fabriquée par son père, avec un jeu de pédales pour en modifier le son. ALAN STIVELL se produit sur les scènes des Hootenannies  (un rassemblement de musiciens folk)de Lionel Rochemenan , conteur de langue Yiddish, en janvier 1966, il séduit un jeune public français et américains, et il y fait des rencontres, Marcel Dadi, Don Burke.

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« Telenn Gwad – The Foogy Dew« 

En été 1966,il prend le pseudonyme de STIVELL qui signifie en breton ‘source jaillissante’, il enregistre avec Graeme Allwright toute la partie de harpe du morceau « Toi La Mer Immense« . En 1967, il signe un contrat avec les disques Philips-Phonogram. Il tourne de plus en plus, et rencontre de plus en plus de succès, on le voit avec le guitariste Dan Ar Braz. En 1967 après un concert à Montparnasse, le Bretagne Magazine titre : « ALAN STIVELL: une forme de génie ».

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« Pop Plinn« 

STIVELL assure la première partie des Moody Blues au Queen Elizabeth Hall de Londres en 1968. Il manque de peu l’Hermine d’Or au festival International de Rennes en 1969. Son 45 tours « Brocéliande » sort en 1970, le succès est présent. Du coup sa maison de disques lui donne l’accord d’enregistrer dix morceaux, dont quatre en breton pour l’album « Reflets » qui sort en décembre 1970.

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« Tha Mi Sgith« 

Dix mille exemplaires se vendent en deux mois. STIVELL marque le point de départ d’un phénomène qui va transfigurer la Bretagne et entrainer des foules des quatre coins de la France, et de l’étranger. Deux titres sortent en 1971 sur un 45 tours, « The Wind Of Keltia » co-écrit avec Steve Waring, et  « Pop-Plinn« . Les deux morceaux, très rock, avec des chorus de guitares électriques de Dan Ar Braz, connaissent un joli succès.

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« The King Of The Fairies« 

« Pop-Plinn » passe même sur les ondes radio. C’est la première fois que l’on peut entendre de la guitare électrique dans la musique bretonne.. STIVELL gagne de nombreux concours, et en fin 1971, son deuxième 33 tours  « Renaissance De La Harpe Celtique« se voit décerner le Prix de l’Académie Charles Cros.

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une tournée nationale et internationale suit le disque. L’album devient une référence absolue de la musique celtique à travers le monde. STIVELL fait découvrir le Folk Song français, sur une base de groupe de Rock, renforcé par des musiciens progressifs moyenâgeux, qui donne couleurs et reflets à sa musique.

« Tri Martolod« 

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Son groupe se compose de GABRIEL YACOUB – guitare, dulcimer, banjo, RENE WERNEER – violon, PASCAL STIVE – orgue, GERARD LEVASSEUR – basse, HENRI DELAGARDE – violoncelle, flûte, bombarde, DAN AR BRAZ – guitare électrique, MICHEL SANTANGELI –  batterie, SERJ PARAYRE – percussions, MICHAEL KLEC’H – flûte , bombarde. C’est avec cette excellente formation qu’ ALAN STIVELL se produit pour un concert évènement à l’Olympia de Paris,  bourré à craquer, le 28 février 1972, il y a bientôt quarante trois ans.

« Kost Ar C’hoad« 

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Le concert est un triomphe, et à de plus la chance d’être retransmis en direct sur les ondes d’Europe N°1 dans Musicorama, et suivi par sept millions d’auditeurs. La musique bretonne devient à la mode, et l’album contient des hits fédérateurs tels que « Tri Martolod« 

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  « Suite Sudarmoricaine » entre autres, car tous les titres sont splendides et joués avec passion et technicité.

« Suite Sudarmoricaine« 

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Le grand public connait enfin ALAN STIVELL, et il se vend un million cinq cent mille exemplaires de l’album à l’« Olympia« . La musique celtique est sur sa rampe de lancement…. plus rien ne l’arrêtera…

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Pour le plaisir, je vous ai retrouvé un single 2 titres promotionnel de STIVELL de 1993 contenant, une version de « Tri Martolod« 

avec aux vocaux  Shane McGowan, Laurent Voulzy, et Gweltaz-Thierry Adeux, et la « Suite Sudarmoricaine« 

avec Shane McGowan, et Carlos Delgado au kéna, au pan et à la flûte. Les autres musiciens de ces sessions sont : Hervé Batteux – batterie, Karel Holas – violon électrique, Dina Rakotomanga – basse, double basse, Michael Senbauer – guitares. ALAN STIVELL – vocaux, électriques et acoustiques harpes celtiques, flûtes écossaises, bombarde, flûte irlandaise, percussions, claviers, dulcimer.

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