URIAH HEEP. « LIVE ’73 ». 1973/2003

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Les années ’70, virent l’éclosion d’un très grand nombre de groupes, des deux côtés de l’Atlantique. La seconde moitié des années ’60 avaient mis le feu au poudre, et les retombées arrivaient vitesse grand V. Ce ne fut pas réussi pour tout le monde, mais certains à force de ténacité, de talent et il faut bien dire d’un peu chance, réussirent à placer des titres dans les Charts mondiaux. Encore fallait il trouver les musiciens adéquats, ce qui n’était pas toujours évident. A force de persévérance URIAH HEEP, parvint à trouver la bonne synthèse entre un rock débridé, et des parties progressives voir symphoniques, une guitare enflammée,

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1. « Sunrise« 

et des nappes d’orgue et de claviers très mélodiques. Bien que fondé en 1969, ce n’est qu’au début des années ’70 que le groupe commença à connaître quelque succès. A la différence d’un Kansas aux arrangements plus fouillés et élaborés, URIAH HEEP mélangea son style d’une manière beaucoup plus directe, avec un rock plus hard, plus anglais, et des claviers plus accessibles, plus évidents, un peu moins travaillés, donc d’une approche beaucoup plus facile à l’oreille. Un nombre important de musiciens traversèrent le groupe, toujours en activité de nos jours, avec comme seul membre original, le guitariste MICK BOX. A l’époque où le groupe enregistre son premier album, les musiciens sont les suivants DAVID BYRON magnifique chanteur, pouvant moduler sa voix pour lui permettre

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de chanter des ballades tout en douceur et en réserve, ou de s’envoler sur le plus violent des titres rock, pouvant pousser la voix dans le suraigu.  MICK BOX à la guitare, remarquable instrumentiste largement sous évalué,

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KEN HENSLEY guitare, piano, orgue, clavecin, chœurs,

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2. « Sweet Lorraine« 

Paul Newton basse, à la batterie selon les morceaux Alex Napier, Keith Baker, Nigel Olson (futur Elton John) et Colin Wood aux second clavier. Ce petit monde sort en 1970 un premier album « Very ‘eavy… Very ‘umble ». Une pochette représentant un visage étrange couvert de toile d’araignées…

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De l’album on retient deux morceaux déjà dans la veine de ce que fera le groupe dans les années suivantes, en l’améliorant bien sur « Gypsy » un morceau de plus de six minutes, mélange de gros riffs rock, de nappes d’orgue progressif, et de chœurs. L’ambiance générale est du pur URIAH HEEP. Le second titre dans une ambiance plus médiévale « Come Away Melinda » subtilement et magnifiquement chanté par BYRON.

(Version Studio)

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Le succès est d’estime, on entend tout de même « Gypsy » sur les radios, dans une version raccourcie,

7. « Gypsy« 

mais surtout on remarque le potentiel du groupe, les ventes sont moyennes, mais il se forge un noyau de fans de plus en plus grand, au fur et à mesure des concerts. En février ’71, sort le second album du groupe  « Salisbury » dans une veine plus progressive, plus travaillée.

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Outre le trio principal, ne reste plus dans le groupe que Newton et Baker. Le titre « Salisbury » de plus de seize minutes est enregistré avec un orchestre de vingt deux musiciens. Le morceau « Lady In Black » devient un énorme tube en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, plus modérément en France.

(Version Studio)

Lors de la réédition de l’album en 1977, le morceau reçoit le Lion d’Or de Radio Luxembourg, il fut également enseignée dans les écoles en Allemagne pour apprendre l’Anglais. « Bird Of Prey » avec son introduction très hard rock, et les chœurs suraigus fut un très beau succès.

(Version Studio)

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Malgré tout aux Etats-Unis, URIAH HEEP ne parvient pas à décoller, malgré une première tournée US et se classe à la 104° place du Billboard 200. De nouveaux changements de personnels affectent le groupe, mais en rien les tournées de plus en plus nombreuses. Fin 1971, la sortie du troisième album va leur ouvrir les portes du marché Américain, et leur permettre de se faire un nom mondialement reconnu. « Look At Yourself » qui voit l’arrivée d’un nouveau batteur Ian Clarke, qui restera peu de temps après l’enregistrement du disque. « Look At Yourself » la chanson se classe dans tous les hits du monde dans une version légèrement écourtée (surtout les percussions du groupe Osibisa).

9. « Look At Yourself« 

 

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Une chanson, « July Morning » prend sa place auprès des grands titres du rock, à l’instar de Child In Time de Deep Purple et même Stairway To Heaven de Led Zeppelin. Et oui, ce morceau fait l’effet d’un incontournable à la sortie de l’album.

5. « July Morning« 

Une tournée mondiale est réalisée, le succès est confirmé partout. Grâce à cet album URIAH HEEP entre dans la cour des grands.

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Deux nouveaux membres d’importances arrivent dans le groupe, le batteur LEE KERSLAKE et le fantastique bassiste aux lignes mélodiques dans l’esprit de celles de John Entwhistle (The Who) jouant toujours sans médiator, uniquement aux doigts, GARY THAIN.

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3. « Travellers In Time« 

URIAH HEEP a enfin trouvé le line-up parfait. C’est entre deux tournées que le groupe ainsi formé, enregistre en 1972 toujours dans le même studio que pour les albums précédents, Lansdowne Studio à Londres, le nouvel opus « Demons And Wizard » . Déjà au niveau du dessin de la pochette, on baigne dans le progressif et l’heroic fantasy

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avec un dessin de Roger Dean, futur illustrateur de la quasi totalité des pochette de Yes. Gros succès international dès sa parution, l’album rentre à la place 23 du Billboard 100, le premier single un titre musclé « Easy Livin » se classe lui 39° au Billboard 200 US, et se retrouve dans les meilleures ventes en

4. « Easy Livin« 

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Europe, il est suivit par le plus doux  « The Wizard ».

(Version Studio)

Mélange deux tiers de hard rock un tiers de rock progressif,   « Demons And Wizards » reste à ce jour avec son successeur les plus grosses ventes d’album studio du groupe. Il faut dire que tous les morceaux sont intéressants,  « Circles Of Hands » 

8. « Circle Of Hands« 

« The Spell » . URIAH HEEP a trouvé la cohésion qui lui manquait depuis de longues années BOX,

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HENSLEY et THAIN apportent leur maitrise au groupe, la voix de BYRON fait le reste du mieux possible, quant à KERSLAKE il assure son rôle des plus correctement. Mais je dois dire que c’est GARY THAIN qui me sidère le plus, encore aujourd’hui quand je l’écoute, il aurait mérité également plus de reconnaissance.

6. « Tears In My Eyes« 

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Le groupe n’arrête plus, les tournées s’enchainent à travers le monde, avec toujours autant de succès, et malgré tout leur producteur les fait entrer au studio d’enregistrement avant la fin de l’année 1972, afin qu’ils commencent à travailler sur le prochain album. En octobre 1972 le disque est terminée et sort au mois de novembre sous le titre de « The Magician’s Birthday »

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qui donne son titre au plus long morceau du disque, et raconte l’éternelle  épique bataille, entre le Bien et le Mal.

(Version Studio)

Deux albums réalisés en 1972, et de qualité. L’album grimpe dès sa sortie dans les charts du monde entier, y compris en Nouvelle Zélande, et en Australie, il devient l’un des albums les plus vendu en 1973. Encore une fois Roger Dean réalise la pochette du 33 tours, mais cette fois, elle est beaucoup plus belle.

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Les hits fleurissent à foison « Sunrise » 

« Echoes In The Dark » 

(Version Studio)

« Sweet Lorraine »  « Magician’s Birthday » . On se trouve indéniablement sur l’album le plus progressif de URIAH HEEP, et le résultat est plus que parfait. Les dernières tournées ayant été enregistrées, en janvier 1973 sort « URIAH HEEP – LIVE ’73 » un double live, dans la lignée des grands live de l’histoire du rock.

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L’album est excellent de bout en bout, alignant les tubes les uns après les autres avec maestria, et comme à son habitude à la fin du concert le groupe balance un medley de vieux rock’n’roll.

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Le seul regret concernant ce live c’est qu’il n’y a pas la version intégrale du morceau « Magician’s Birthday » , mais simplement un extrait d’une minute quinze. Sinon on frôle les 20/20. Il reste la plus grosse vente d’ URIAH HEEP à ce jour.

11. « Love Machine« 

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La même année un nouveau disque voit le jour « Sweet Freedom »

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suivit en 1974 de « Wonderworld »

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URIAH est toujours au top, par contre, GARY THAIN reçoit un violent choc électrique durant un concert, à Dallas, Texas, pendant l’interprétation de « July Morning » . Souffrant de graves brûlures et d’une sévère électrocution, le groupe annule la tournée. Tout celà altèrera sa santé physique. Il réintègre tout de même le groupe en octobre 1974 pour une tournée anglaise, australienne et un concert en Nouvelle Zélande. Ce seront ensuite trois derniers concerts à Londres, dont le dernier à lieu le 14 décembre 1974. Le 8 décembre 1975 on le retrouve mort à son domicile victime d’une overdose d’héroïne.

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12. « Rock’n’Roll Medley« 

 Il rejoint le tristement célèbre Club 27 , où se trouvaient déjà Jimi Hendrix, Jim Morrison, Brian Jones, Janis Joplin, tous décédés à l’âge de 27 ans. Le groupe continuera malgré tout, avec de nombreux nouveaux musiciens dont des nouveaux chanteurs, DAVID BYRON voulant en 1976 s’investir dans une carrière solo, il disparait en 1985 à l’âge de trente huit ans.

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J’avoue humblement n’avoir pas écouter les reformations successives du groupe, même si la dernière semble stable. Pour moi, URIAH HEEP reste le groupe de cette époque merveilleuse 1970-1975, mais promis, je vais jeter une oreille sur leurs dernières productions pour pouvoir vous en parler, si, et uniquement si, elles en valent la peine… C’est toujours plus agréable de rester sur un bon souvenir, que sur des regrets…

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