JOHN CARPENTER : « L’ANTRE DE LA FOLIE »

Il existe des films qui vous mettent mal à l’aise, qui vous donnent un sentiment d’insécurité et d’inquiétude … Des films qui vous font regarder derrière vous … « L’ANTRE DE LA FOLIE » fait parti de deux-là … Le budget restreint dont disposait JOHN CARPENTER ne l’a pas empêché de réaliser un film démoniaque, entre cauchemar et réalité. Mélange de films noirs et de films d’horreur, « IN THE MOUTH OF MADNESS » joue avec nos peurs, nos frayeurs. CARPENTER a puisé dans le mythe de Lovecraft pour mieux lui rendre hommage

« Sutter Cane est un romancier dont tous les livres sont des Best-Sellers, et dont le dernier roman rend ses lecteurs complètement fous. Quand il disparait mistérieusement, son éditeur engage un détective privé afin de le retrouver… »

Les 12 millions de dollars de budget n’empêche pas CARPENTER de réaliser tout sauf un petit film. Pour lui « L’ANTRE » est le dernier chapitre de sa trilogie de l’apocalypse, The Thing, Prince des Ténèbres. CARPENTER prend le genre fantastique en vogue à contre-courant, pas d’ados, pas de blagues potaches, pas d’assassins psychopathes, mais des gens de tous les jours,

dont un détective quelque peu cynique, ignorant tout de l’irrationnel et du monde des ombres et des ténèbres. Et peu à peu le réel se fonde dans le fantastique, non le contraire, comme souvent. Il n’y a plus de frontières entre rêve et réalité, les deux sont indissociables. La fin est à ce titre effrayante car c’est ni plus ni moins

la fin de l’humanité, mais est-ce la réalité ou encore un rêve ? CARPENTER est un grand réalisateur, qui parvient avec plus ou moins de bonheur à nous surprendre à chacun de ses films. Indéniablement « L’ANTRE » est à plus d’un point un film surprenant au sens propre du terme, chaque nouvelle image nous donne son compte de surprises,

hallucinantes, dérangeantes, logiques dans l’irrationnel et la folie. Servi par de grands comédiens, SAM NEIL en tête,

JURGEN PROCHNOW, et la participation du grand CHARLTON HESTON, le film nous plonge dans un rêve éveillé, dont on a du mal à ressortir indemne et sans malaise.

Le DVD disponible maintenant chez Metropolitan, en Édition Prestige, nous offre une image absolument splendide, et deux versions 5.1, l’une en français, l’autre en VO sous titrée, ainsi que de nombreux bonus.

De quoi revoir le film dans des conditions optimales.

Les photos de l’article sont extraites du remarquable numéro spécial de MAD MOVIES hors série Collection Réalisateurs, numéro 1, consacré intégralement à JOHN CARPENTER, que je vous recommande chaudement.

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