FRANKLIN SCHAFFNER : « LA PLANETE DES SINGES ». 1968

 

« Un engin spatial américain s’abîme dans un lac, sur une planète désertique, après avoir dérivé dans l’espace-temps.

Les trois astronautes survivants, grâce à un canot pneumatique, atteignent la terre ferme.

Selon les dernières indications des instruments de vol, ils se trouveraient sur une planète de la constellation d’Orion, en l’an 3978, le 25 Novembre… Ils partent à la découverte de cette planète… »

Tel est résumé brièvement le début de cette îcone du film Fantastique de Science-Fiction, qu’est « LA PLANETE DES SINGES ». Le producteur Arthur P. Jacobs était passionné par le roman de Pierre Boule, et en acheta les droits afin de monter le film pour la Warner Bros. Le côut initial en était de 10 325 625 dollars, une somme énorme pour l’époque.

Le film devait être réalisé par Blake Edwards ( réalisateur de la série des Inspecteur Clouzot ). Mais la Warner trouva le montant beaucoup trop élevé, et s’opposa au projet. Blake Edwards de même. Mais Jacobs y croyait, et réussit à convaicre la 20th Century Fox, qui venait de gagner le jack-pot avec les recettes du « Voyage Fantastique » ( un autre Classique ) et connaissait le parti à tirer des films de Science-Fiction.

Le scénario écrit par Rod Serling ( créateur du feuilleton télé « La Quatrième Dimension » ), enthousiasma Charlton Heston, qui recommanda comme réalisateur Franklin Schaffner, avec lequel il venait de tourner « Le Seigneur De La Guerre ». Dès le feu vert de la Fox, tout se focalisa sur les maquillages et l’apparences des singes.

Il fallait en effet des maquillages différents pour toutes les espèces de singes, et ce fut John Chambers qui s’en chargea. Il reçu d’ailleurs l’Oscar pour son travail sur le film. Le grand acteur Edward G. Robinson fut pressenti un moment pour tenir le rôle de Zaïus. Les paysages du film étaient très importants, l’Arizona et l’Utah furent choisis pour leur côté sauvages et grandioses.

Le début du film,  l’écrasement du vaisseau a été tourné au Lake Powell. En fin de compte, le film coûta 5 800 000 de dollars, et les recettes montèrent à 15 000 000. Le succès planétaire du film engrangea cinq autres films de qualité diverse, aucun n’ayant la force et la beauté de l’original, ainsi qu’un feuilleton télé. La grande force du film (comme du livre) est d’inverser les rapports entre l’Homme et les Animaux, ici les Singes. Ils sont l’espèce dominante et asservissent les hommes, les chassent.

Se prennent en photo, souriant devant leur trophés. Le docteur Zaïus nie farouchement la théorie de l’évolution – opposée à la notre –  homme / singe, tout en connaissant l’exacte vérité. Selon les Tables de la Loi, Dieu a créé les singes à son image et penser autrement est une hérésie.

Pourtant vers la fin du film, une autre réalité se fait jour, lorsque l’on découvre dans une grotte au bord de la mer, en plein térritoire interdit, une poupée, vestige d’une civilisation plus ancienne et plus évoluée,une poupée qui laisse échapper un « Maman »  pathétique …

Quant à la fin du film, elle réserve une surprise fabuleuse, une vision qui vous donne la chair de poule, et vous fait froid dans le dos, que vous regardiez le film pour la première ou la vingtième fois … La découverte de la statue de la Liberté enfouie dans le sable, possède une force et une émotion considérables.

Oui les trois astronautes étaient revenus sur la Terre en 3978, après que des guerres atomiques, ou « La » guerre atomique l’ai anéanti et transformé dans sa grande majorité en désert. La vision de Charlton Heston descendant de cheval, sous le regard étonné de sa compagne, ne comprenant pas sa réaction, quand celui-ci tombe à genoux, frappant le sable de ses poings et hurlant contre les hommes, leur bétise, et leur sauvagerie, nous laisse abasourdi, ému et sans voix … Tous les poils du corps levés !!!

 Le remake de Tim Burton  éloigné du premier film, n’a pas réussi à trouver une fin aussi forte, et son tour de passe-passe reste incompréhensible pour beaucoup. Le reboot de Rupert Wyatt, réalisé en 2011, bien que totalement différent, renoue avec l’émotion, en apportant un scénario bien différent de la version de Charlton Heston. 

« LA PLANETE DES SINGES » de Schaffner, avec ces images inoubliables, la première vision des singes à cheval, les tentatives d’écriture d’Heston, et cette fin, cette fin dont on pourrait parler durant des heures, restera à jamais gravée dans la mémoire de ceux qui l’on vu, et demeure dans sa globalité, un immense Chef d’Œuvre, aujourd’hui encore!

Pour une fois le DVD Zône 2 est supérieur à son homologue de la Zône 1. L’image est en 16/9eme, alors que l’américain est en 4/3, et de plus, elle est magnifique. Le son a été retravaillé en laboratoire pour nous donner des pistes sonores 5.1, qui offrent un peu plus d’ampleur à la musique et aux ambiances.

Il est à noter que le DVD propose la version longue du film, quelques plans ont été réintroduits, et durant ceux-ci la voix française de Charlton Heston n’est pas la même. Ces plans n’ayant jamais été post-synchronisés.

En conclusion, le film de Franklin Schaffner reste un des films les plus magiques et grandioses que le 7ième Art nous ai donné!!!

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