JOHAN ASHERTON : « UNDER THE WEATHER » .1996

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Chaque pays possède son chanteur-poète, quelque peu maudit, peu écouté, encore moins lu, brillant, quasiment inconnu du grand public, et pourtant aussi indispensable qu’une lune dans un ciel sombre, vendant hélas trop peu d’albums et qui pourtant mériterait vraiment une place au soleil, à la place des lobotomisés de la musique dite populaire, heureux de s’entendre à la radio et de se voir à la télévision, lors de diffusions de clips, sois-disant chanteur, chanteuse, ou même groupe, créés de toute pièce comme une marque de lessive par une quelconque maison de disque, qui depuis belle lurette ne cherche plus la qualité, mais la rentabilité immédiate… La qualité devient chose rare dans notre pays. La Merde s’est toujours bien vendue, et ce n’est pas une nouveauté.

1. « Strange Kind Of Weather« 

 

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2. « Offender« 

 

Bien sur, n’est pas Brel ou Léonard Cohen qui veut. La poésie en musique est devenue chose rare, l’alchimie des mots et de la musique n’est pas aisée. Certains heureusement y parviennent, Atoll en son temps avait réussi, Ange également. Christian Vander et Magma, gardien sacré de l’intransigeance musicale, aucune concession à quoi que se soit, aux nombres de disques vendus, aux modes changeantes et dépourvues d’âme, aux maisons de production… Mais nous avons quelqu’un d’autre aussi, beaucoup moins connu que les précédents qui ne le sont déja pas assez. Inconnu il va s’en dire du grand public. Mes quatre années passées à m’occuper d’un rayon musique n’ont fait que confirmer mes doutes. Pourtant extrêmement apprécié aux Etats-Unis et en Angleterre.

3. « An Old Tale« 

 

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4. « After All » (extrait)

Ce poète évadé d’une planète de douceur et de langueur se nomme JOHAN ASHERTON. Auteur-compositeur-interprète-guitariste. Il est né le 3 Janvier 1958, ses parents étaient musiciens classiques. Dans les années 70, il écoute Jimi Hendrix, Bob Dylan, Syd Barrett, Johnny Winter,Velvet Underground, The Doors, Kevin Ayers, Rory Gallagher, Leonard Cohen et Marc Bolan leader de T.Rex. Ses fascinations, les films de Werner Herzog et les Symbolistes du XIXème siècle. Son premier single « HARLEQUIN« , JOHAN HASHERTON l’enregistre avec Patrick Chevalot, son producteur et ami en 1981, puis il décide de former un groupe en Octobre 1983, THE FROGGIES,

5. « Elsie’s  Gone Wild«  (extrait)

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avec qui il enregistre deux albums en 1984 et 1985, « HOUR OF THE FROGGIES » et « GET FROGG’D« . Les deux albums sont bien reçus, mais le groupe change souvent de musiciens, et donne son dernier concert au Printemps de Bourges en 1986.

6. « Under The Weather » (extrait)

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Son premier album solo verra le jour en 1988, « GOD’S CLOWN« . On peut voir et entendre JOHAN aux Transmusicales de Rennes, au Printemps de Bourges, à l’Euro-Pop-Days, à travers les Etats-Unis, et souvent à Austin Texas. Il partage la scène avec des gens comme Rory Gallagher, The Waterboys, Jonathan Richman, Peter Case, Daniel Lanois, et le regretté Townes Van Zandt.

7. « Morning Star » (extrait)

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ASHERTON est de la race des grands song-writers folks internationaux, chaque chanson est un diamant ciselé avec tendresse et amour, on nage dans le contemplatif, et le merveilleux, fragile et fort à la fois… JOHAN continue son petit bonhomme de chemin, avec déja une belle petite carrière derrière lui, pavé de sincérité, d’honnêteté, et d’intégrité.

8. « A Love So Strong » (extrait)

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9. « Ivory Mountain » (extrait)

Lorsque l’on parle avec lui, on voit quelqu’un de calme et de serein, malgré son manque de succès dans son pays, bien sur il chante en anglais, mais ce n’est pas vraiment un handicap, quand on entend les niaiseries chantées en français à la radio, on préférerait ne pas comprendre… J’ai eu le bonheur de le voir en concert dans une salle minuscule, la cave d’un bar-concert dans le 18ème arrondissement, et ce furent des moments magiques, une voix merveilleuse et une guitare, point final, pas de light-show, pas de frime. Du Vrai. Du palpable. Et ça c’est rare de nos jours.

10. « On Leaving Warsaw » (extrait)

 

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11. « Oblivion« 

Il continue toujours à composer et son dernier album marque un retour vers un côté plus rock, guitares électriques, et riffs plus puissants, mais tout en conservant ce paysage magique qui imprègne ses chansons… Ses titres sont intemporels et somptueux… Et l’homme est simple, humble, remplit d’amour à donner, à partager. Tout ses albums sont beaux, mais aujourd’hui je me suis arrêté sur celui de 1996, « UNDER THE WEATHER« .

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Douze petits joyaux, douze moments de quiétude et de sincérité. on vogue sur une ambiance très Leonard Cohen, même dans le phrasé et la manière de chanter. Quelle belle influence. L’accompagnement est sobre, délicat. Celà ressemble à un rock-baroque qui aurait fait l’amour à la country et au folk… Parfaitement en place… Un disque que l’on écoute avec les oreilles, mais aussi avec le coeur et avec sa propre sensibilité, avec son âme…

12. « Memoirs« 

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« …une écriture lumineuse et un raffinement mélodique rares... »   Magic

« …un univers parmi les plus attachants du rock français »  Les Inrockuptibles

« Une atmosphère envoûtante qui séduit toujours »  Rock& Folk

« …on se verrait bien le partager avec le plus grand nombre… »   Rocksound

« …un artiste remarquable… »  Guitare et Claviers

« …des chansons superbes… »  Guitarist

 » un auteur rare et essentiel«   Compact

Extrait d’une interview donnée par JOHAN ASHERTON en mars 1996, à Paris, à Eric Hauswald

 

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